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297. S'y retrouver dans les troubles DYS

• Anne-Laure Schneider • Episode 297

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 Journée internationale des DYS 

Aujourd’hui, à l’occasion de la journée internationale des troubles DYS, je publie un épisode essentiel :

« S’y retrouver dans les troubles DYS »

Parce qu’entre la dyslexie, la dyspraxie, la dysorthographie ou la dyscalculie, beaucoup de parents se sentent perdus.

Cet épisode vous aidera à comprendre ce qu’il y a vraiment derrière ces diagnostics, à repérer les besoins concrets de votre enfant, et à sortir du sentiment d’impuissance.

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Speaker 1:

Montessori chez eux avec leurs enfants ou les enfants qu'ils gardent. Dans ce podcast, nous parlerons donc de pédagogie Montessori, mais aussi de discipline positive, d'instruction en famille ce qu'on appelle aussi l'école à la maison de co-schooling et de bien d'autres choses encore. J'ose imaginer qu'aujourd'hui, absolument tout le monde a entendu parler des troubles dys, ou en tout cas, au moins de la dyslexie, qui est sans doute le trouble le plus connu. Mais aujourd'hui, dans cet épisode bonus, en supplément de l'épisode habituel du mardi, j'avais envie de revenir justement sur l'ensemble de ces troubles dys pour clarifier un certain nombre de choses. Il y a encore des idées reçues, malheureusement, sur les troubles dys.

Speaker 1:

Ça va être un épisode assez court, assez consistant, cependant avec pas mal de contenu. Si vous connaissez déjà bien le sujet, peut-être que ce seront des évidences pour vous. Si vous n'y connaissez rien, ce sera l'occasion de découvrir l'ensemble des troubles 10. Et pourquoi spécifiquement aujourd'hui? Eh bien, tout simplement parce que nous sommes le 10 octobre le 10-10, et que cette journée a été très naturellement choisie pour être la journée nationale des troubles 10, organisée par la Fédération Française des 10. Donc, nous allons aborder ces différents troubles, d'abord dans la catégorie plus générale des troubles neurodéveloppementaux, et puis j'aborderai chacun de ces troubles individuellement pour vous expliquer en gros en quoi ça consiste. Évidemment, je ne pourrai pas rentrer dans le détail il y aurait beaucoup à dire sur chacun de ces troubles mais les grandes lignes, les manifestations de ces troubles, qui fait le diagnostic et quel genre d'aide on peut apporter aux enfants en particulier, mais aussi aux adultes qui présentent des troubles dys neurodéveloppementaux, qui est une catégorie plus large à laquelle appartiennent les troubles 10. Je vais reprendre la définition de la Haute Autorité de Santé Les troubles neurodéveloppementaux sont des altérations précoces du développement du cerveau qui entraînent des difficultés durables dans les apprentissages, la communication, le comportement ou la motricité.

Speaker 1:

Ce qui est important de préciser ici, c'est que ces troubles apparaissent dès l'enfance, extrêmement tôt. Ça n'est pas forcément lié à un déficit d'intelligence. Il n'y a pas de lien entre les deux. Ce sont des enfants, mais évidemment des adultes aussi, qui ont des difficultés dans un domaine particulier qui ne s'est pas développé correctement dans leur cerveau, mais tout le reste de leur fonctionnement neurologique peut être parfait. Il est aussi très important de rappeler que ce n'est pas quelque chose qui est créé par l'environnement. C'est quelque chose qui intervient très, très jeune, qui est très précoce, et l'environnement peut amplifier ces troubles, mais ne va pas les créer.

Speaker 1:

En revanche, évidemment, on va pouvoir adapter l'environnement pour que l'enfant, l'adulte présentant des troubles neurodéveloppementaux dont les troubles 10, puissent davantage s'intégrer à la société, puissent davantage s'intégrer à la société. Parmi ces troubles neurodéveloppementaux, vous avez donc les troubles 10, je vais revenir en détail dessus dans un instant tout ce qui est handicap intellectuel. Vous avez les troubles de la communication, les troubles du spectre autistique, les TSA, qu'on appelle habituellement l'autisme, et puis le trouble du déficit de l'attention, avec ou sans hyperactivité, les TDAH, et enfin, vous avez également les troubles moteurs, qu'on oublie souvent parce que quand on parle de neurodéveloppementaux, on pense à tout ce qui est plutôt intellectuel, mais évidemment, le cerveau contrôle aussi le mouvement. Donc, les TND, les troubles neurodéveloppementaux, recouvrent tous ces domaines. Petite parenthèse, extrêmement courte, sur le haut potentiel intellectuel. Je rappelle que ce n'est pas un trouble, c'est avant tout un avantage. Soyons honnêtes, même s'il peut y avoir des difficultés associées au fait d'avoir un haut potentiel intellectuel, mais il s'agit avant tout de posséder de plus grandes facultés intellectuelles. Ça peut d'ailleurs donner un avantage si, en parallèle, on a un TSA ou un TDA, par exemple, ou une dyslexie ou autre. La seule raison pour laquelle on voit de plus en plus le haut potentiel intellectuel comme une difficulté, c'est parce que le système éducatif n'est souvent pas du tout adapté à ces enfants-là et peut créer des difficultés, mais qui, en fait, sont totalement artificielles. Ce sont des enfants qui devraient réussir, à condition que on leur apprenne à travailler, qu'on préserve leur intérêt, etc. Donc, encore une fois, le haut potentiel intellectuel n'est pas un trouble neurodéveloppemental. Venons-en maintenant au trouble 10. Alors, ce fameux préfixe 10-D-Y-S, il signifie mauvais. Aux troubles dys, ce fameux préfixe dys-dys, il signifie mauvais fonctionnement. On comprend bien dans le mot dysfonctionné, ça ne fonctionne pas bien, il y a une difficulté, il y a un problème, et donc, ces troubles dys peuvent toucher différentes fonctions spécifiques du cerveau le langage, l'écriture, la lecture, le calcul, la coordination, etc. Et donc, ce sont des troubles on les appelle aussi troubles spécifiques des apprentissages ce sont des troubles qui vont durer toute la vie. On ne guérit pas d'un trouble 10. En revanche, ce qui est important de préciser aussi, c'est que ça n'est pas une paresse intellectuelle, ça n'est pas un manque d'effort d'un enfant ou d'un adulte, c'est réellement un trouble dans le cerveau. Il y a un fonctionnement du cerveau qui n'est pas adapté, no-transcript, et donc il y a des choses qu'on va pouvoir faire pour aider le cerveau. Alors, dans ces troubles, commençons peut-être par la dyslexie.

Speaker 1:

La dyslexie, c'est sans doute le trouble le plus connu. C'est donc un trouble durable de l'apprentissage de la lecture. Ça ne veut pas seulement dire qu'on apprend à lire plus tard que les autres, c'est vraiment qu'il y a un trouble avec la lecture. Sous quelle forme? Il y a beaucoup de formes différentes de dyslexie et c'est très important de savoir laquelle on présente, parce que les aides et les traitements ne vont pas être les mêmes. Par exemple, on peut avoir des enfants qui lisent. Alors je vais vous donner des signaux d'alerte.

Speaker 1:

Évidemment, tout ça est à prendre en compte par rapport à l'âge de l'enfant, à son niveau d'apprentissage, à un éventuel retard intellectuel ou handicap intellectuel lié Ou, à l'inverse, à prendre en compte par rapport à un haut potentiel intellectuel qui, justement, devrait maîtriser certaines compétences plus tôt. Donc, ne vous inquiétez pas. Par exemple, si un enfant de 4 ans a du mal avec la lecture, ça, c'est normal, même un enfant de 6 ans. La question, c'est est-ce que c'est un trouble persistant, durable? Alors, parmi les difficultés visibles que vont manifester ces enfants, il y a une grande lenteur à la lecture. Il peut y avoir de la confusion entre des lettres proches comme le B et le D, le P et le Q, comme le B et le D, le P et le Q, il peut y avoir des interversions de lettres dans la lecture, il peut y avoir une difficulté à décoder les sons Et il peut y avoir une énorme fatigue lors de la lecture.

Speaker 1:

Parfois aussi, on a des enfants qui se raccrochent à une lecture très globale en essayant de deviner les mots, parce qu'ils sont incapables de déchiffrer lettre à lettre. Alors, mots, parce qu'ils sont incapables de déchiffrer lettre à lettre. Alors, qui peut poser un diagnostic de dyslexie? C'est très simple, ce sont les orthophonistes.

Speaker 1:

Parfois, on fait un bilan neuropsychologique. Alors, tout ce qui est bilan neuropsychologique, ça va être fait, par exemple, par un pédopsychiatre, par un neuropédiatre ou par un neurologue. Dans ces cas-là, c'est surtout pour vérifier qu'il n'y a pas autre chose qui serait la cause de la dyslexie. C'est plutôt pour faire un diagnostic différentiel, pour éliminer certaines causes de ces difficultés de lecture. Mais c'est principalement le bilan orthophonique qui permet de diagnostiquer une dyslexie et qui va apporter des précisions sur la forme spécifique de cette dyslexie.

Speaker 1:

À partir de là, il y a plusieurs accompagnements qu'on peut mettre en place Évidemment, une rééducation orthophonique, un suivi orthophonique. Plus exactement, on peut faire appel aussi à des enseignants spécialisés. Il y a des méthodes qui sont plus adaptées que d'autres. Par exemple, clairement, oublions tout ce qui est méthode globale avec les enfants. Et puis, il y a des adaptations je dirais plus techniques dans la pédagogie, par exemple le fait d'avoir des textes aérés avec des sauts de lignes plus importants, d'avoir une police qui soit adaptée à la lecture. Pour tout ce qui est autres apprentissages que l'apprentissage spécifique de la lecture, on peut compter davantage sur l'audio. Les livres audio, par exemple, sont très précieux pour les enfants qui sont dyslexiques.

Speaker 1:

Autre trouble qui peut être souvent d'ailleurs associé à la dyslexie, ce qui est assez logique, c'est la dysorthographie, donc un problème avec l'orthographe des mots. C'est logique parce que si on a du mal à lire, à absorber l'orthographe des mots par la lecture, on peut avoir aussi, naturellement, plus de mal à produire une orthographe correcte. Mais on peut être dysorthographique sans être dyslexique. Ça peut aussi être indépendant.

Speaker 1:

Comment est-ce qu'on la reconnaît? Ce sont des enfants qui continuent à faire des fautes beaucoup plus tard que leurs camarades, qui font des erreurs de type phonologique ou grammatical, qui inversent des lettres à l'écrit, tout comme ils peuvent inverser des lettres quand ils lisent. Dans le cas d'enfants dyslexiques, donc, ce sont des difficultés persistantes en orthographe. Comme pour la dyslexie, le diagnostic, il se fait par un bilan orthophonique Et là aussi, on peut aider les enfants et les personnes avec un suivi orthophonique, certains outils numériques qui aident à corriger des correcteurs d'orthographe, le fait de faire une relecture à l'oral, surtout si on n'est pas dyslexique, ça peut permettre de réparer les inversions de lettres ou des erreurs phonologiques.

Speaker 1:

Et puis, il existe des logiciels d'aide à l'écriture qui peuvent aussi être très aidants, toujours dans le domaine de d'écriture, par exemple, dans la forme des lettres, dans la vitesse d'écriture, dans la lisibilité, etc. Cela se reconnaît par une écriture qui est illisible, souvent lente et douloureuse, et souvent on observe une crispation du poignet. Il y a quelque chose qui rend l'écriture difficile pour l'enfant. Alors là, petit changement, ce ne sont pas les orthophonistes qui font le diagnostic, ce sont des graphopédagogues ou des psychomotriciens, la plupart du temps. Et de même, la rééducation va se faire avec des psychomotriciens, des graphopédagogues, ça peut aussi être avec des ergothérapeutes, et on peut proposer, surtout à l'école, d'utiliser des ordinateurs plutôt que d'écrire à la main, encore une fois, l'idée n'étant pas de ne plus du tout apprendre à écrire à la main, mais d'apprendre à mieux écrire, avec un suivi, etc. Mais de libérer l'enfant de cette contrainte pour qu'il puisse quand même poursuivre ses apprentissages dans les autres domaines.

Speaker 1:

Donc, là, on a vu les trois troubles liés à l'écrit dyslexie, dysorthographie, dysgraphie. Ensuite, il y a la dysphasie. La dysphasie, ce sont les troubles spécifiques du langage oral. Alors, vous avez ça, par exemple, chez des enfants qui ont un retard vraiment persistant de la parole, avec des phrases mal structurées, qui parlent un petit peu, avec des phrases de bébé, par exemple, avec des verbes à l'infinitif, l'absence de connecteur ou de déterminant, par exemple, papa mangeait pizza Au lieu de papa mange une pizza, et du coup, ça entraîne évidemment de grandes difficultés à comprendre et aussi à se faire comprendre.

Speaker 1:

Et d'ailleurs, petit point intéressant, c'est quelque chose qui est beaucoup plus fréquent chez les garçons que chez les filles. D'ailleurs. Je ne veux pas dire de bêtises, mais il me semble que c'est le cas dans un certain nombre d'autres troubles d'ice d'ailleurs. Alors là, on revient à un bilan chez l'orthophoniste. Parfois, là encore, il peut y avoir un bilan chez l'orthophoniste. Parfois, là encore, il peut y avoir un bilan neuropsychologique. Mais c'est surtout pour éliminer une autre cause, une autre pathologie qui pourrait être à l'origine d'un problème de langage. Ça peut être une cause ORL, une cause psychologique. Il peut y avoir une pathologie mentale, enfin plein de choses, mais c'est essentiellement aussi l'orthophoniste qui va procéder à la rééducation, éventuellement aussi avec l'aide d'un orthoptiste, d'un ergothérapeute ou d'un psychomotricien qui peuvent être en soutien, et puis il peut y avoir le travail d'un psychologue, parce qu'évidemment, quand on a du mal à communiquer, ça peut engendrer beaucoup de difficultés, également psycho-, psychologique, également.

Speaker 1:

Derrière Cinquième trouble 10, la dyscalculie, c'est un trouble du calcul et du raisonnement logique, avec, par exemple, une grosse difficulté à mémoriser les tables d'addition, de multiplication, etc. À poser des opérations, à comprendre les quantités. Donc, là, on peut faire un bilan neuropsychologique et orthophonique. Et au niveau de l'accompagnement, là aussi, il y a des orthophonistes qui sont d'ailleurs souvent spécialisés, et souvent, les orthophonistes ont des préférences, des choses avec lesquelles ils sont plus à l'aise. L'accompagnement peut aussi se faire avec un neuropsychologue, et donc, certains se spécialisent dans l'accompagnement des troubles du type dyscalculie Et là aussi, il y a beaucoup d'adaptations pédagogiques que l'on peut faire, en particulier l'utilisation d'un matériel concret, comme dans la pédagogie Montessori, qui implique beaucoup de manipulation, mais aussi dans la méthode de Singapour, avec les règles de Kuisner, enfin, tout un ensemble de matériel pédagogique, et puis l'utilisation de la calculatrice, pour libérer une fois les autres domaines de ces difficultés dans le calcul.

Speaker 1:

Et enfin, nous avons la dyspraxie, qu'on appelle aussi trouble développemental de la coordination TDC. C'est un trouble dans la planification et la coordination des gestes. Donc, on a des enfants qui sont très maladroits, très lents dans leurs gestes, par exemple, avec des difficultés dans des gestes simples de la vie quotidienne, comme boutonner un manteau, utiliser des ciseaux, écrire ou copier, et là, c'est un bilan qui va être fait par un neuropédiatre ou un neuropsychologue, avec l'aide d'un psychomotricien, et là, l'accompagnement se fait plutôt par des psychomotriciens ergothérapeutes, et les enseignants, par exemple, peuvent être davantage formés à la coordination motrice et puis avoir des enseignants un petit peu spécialisés. Alors, je précise que le TDA n'est pas un trouble 10, même s'il peut être parfois associé à ces troubles, et qu'il s'agit donc d'un trouble de l'attention et du contrôle de l'impulsivité, qui implique beaucoup de difficultés à se concentrer, de l'agitation, etc. Donc, ça, c'est encore autre chose, le TDA, et qui nécessite un bilan neuropsychologique pour le coup. Voilà, c'était un petit bilan, un petit tour d'horizon assez rapide.

Speaker 1:

Toujours est-il qu'il y a beaucoup d'aménagements possibles, que ça n'est pas une fatalité. Je le répète, on ne guérit pas d'un trouble 10, ça n'est pas un signe de paresse, de manque d'effort. Et ces enfants méritent d'être valorisés dans les autres domaines où ils peuvent être extrêmement compétents. Et il est important que ce soit repéré le plus tôt possible, parce que plus tôt on pourra mettre en place des aménagements. Plus tôt on pourra mettre en place des aménagements, plus tôt les enfants pourront compenser les difficultés qu'ils ont avec ces troubles dys, trouver des moyens d'adaptation et, du coup, ils pourront davantage s'épanouir dans les apprentissages en général.

Speaker 1:

Donc, je voulais vraiment finir sur une note très encourageante et surtout aussi, vraiment, je voudrais transmettre beaucoup de courage à tous les parents qui font tous ces suivis, qui vont faire les bilans, qui assurent la rééducation de leurs enfants chez les différents professionnels. Je sais que ça demande beaucoup de temps, beaucoup d'énergie, beaucoup de courage et, franchement, vous faites un super travail pour vos enfants. Donc voilà, force à vous. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Je vous donne rendez-vous mardi prochain pour un épisode plus classique du podcast. À très bientôt, votre petite souris. 7, anne-la, sous-titrage ST' 501.