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Montessori avec les Montessouricettes, pour les parents et les pros
Vous voulez mettre en pratique la pédagogie Montessori, que ce soit à la maison, en structure, en cabinet ou à l'école ? Bienvenue ! Je suis Anne-Laure Schneider, formatrice Montessori et maman de 5 enfants instruits en famille. Ici, nous parlons de pédagogie Montessori, mais aussi de discipline positive, d'instruction en famille (école à la maison), de coschooling et de bien d'autres choses encore...
Montessori avec les Montessouricettes, pour les parents et les pros
276. Mes pires galères en IEF (et ce qu’elles m’ont appris)
On parle souvent de l'instruction en famille comme d’une aventure passionnante, un choix de cœur, un chemin de liberté… et c’est vrai.
Mais aujourd’hui, on lève le voile !
Parce que l’IEF, ce n’est pas que des enfants qui font du pain au levain en récitant de la poésie médiévale dans un salon bien rangé… Il y a aussi des jours sombres, des galères, des larmes (parfois cachées dans la salle de bain), des jours où rien ne marche, où tout le monde s'énerve, et où j’essaie de faire une leçon de calcul pendant que le petit dernier renverse et mélange allègrement des centaines de flèches de conjugaison.
Dans cet épisode très personnel, je vous raconte ces moments où tout semblait trop : les grossesses alitées, les tout-petits qui attrapent tout, la fatigue, la surcharge mentale, les insécurités, les échecs… et aussi ce que j’ai appris, lentement, en tombant parfois, mais toujours en me relevant : à lâcher prise, à faire autrement, et à retrouver le sens dans la tempête.
Un épisode pour toutes les mamans qui, un jour ou l’autre, se sont dit : « Je n’y arriverai jamais. ». Un épisode vrai, imparfait, plein de vie… comme l’IEF elle-même.
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Montessori chez eux, avec leurs enfants ou les enfants qu'ils gardent. Dans ce podcast, nous parlerons donc de pédagogie Montessori, mais aussi de discipline positive, d'instruction en famille ce qu'on appelle aussi l'école à la maison de co-schooling et de bien d'autres choses encore. En général, quand on parle de l'instruction en famille, on a tendance, et c'est bien normal à essayer d'en présenter une vision aussi positive que possible. C'est normal parce que, de l'extérieur, généralement, la société présente justement une vision très négative de l'instruction en famille, et donc, on n'a pas envie de donner du grain à moudre aux opposants à la liberté de l'éducation. Et puis, de toute façon, c'est naturel, on préfère partager les belles choses, les beaux événements, tout ce qu'il y a de bon et de beau dans l'école, à la maison. Et bien évidemment, tout n'est pas toujours aussi parfait. On aimerait bien que tout soit toujours merveilleux, que nos enfants apprennent avec bonheur au quotidien, que nos enfants apprennent avec bonheur au quotidien, et puis que nous puissions tout faire dans la joie et la bonne humeur.
Speaker 1:Bon, la réalité est parfois un peu plus sombre et je sais que moi-même, je suis coupable de vous présenter essentiellement une vision positive de l'instruction en famille. Alors, aujourd'hui, j'avais envie d'être un peu plus honnête, un peu plus nuancée et de vous partager aussi les galères, les difficultés du quotidien ou des événements un peu plus exceptionnels qui ont pu bouleverser notre instruction en famille, notre école, à la maison. Alors, mon but n'est pas non plus de vous dégoûter de l'instruction en famille. Donc, je vais aussi partager avec vous ce que j'en ai retiré, ce que j'en ai appris et les adaptations que nous avons pu faire pour sortir au moins de certaines de ces situations difficiles. Ça va être un épisode très imparfait, très personnel aussi, très simple, très honnête. J'espère qu'il vous plaira. En tout cas, j'espère qu'il vous donnera encore une fois une vision plus nuancée de ce que c'est l'instruction en famille, au quotidien, parce qu'il y a beaucoup de belles choses, beaucoup de grandes joies, et ça, j'espère vous les partager souvent. Mais il y a aussi parfois des moments un petit peu plus délicats. La première situation qui m'est revenue lorsque j'ai cherché ces exemples de mes pires galères en IEF, ce sont tous les cas toutes les situations où nous avons été malades.
Speaker 1:Vous savez bien que lorsqu'on est malade, généralement lorsqu'un enfant est malade, généralement toute la famille y passe Et souvent, on y passe un peu les uns après les autres, avec un décalage. Donc, quand il y a une maladie qui rentre dans la famille, et surtout, quand on a une famille nombreuse, souvent ça s'étale sur 15 jours, 3 semaines, pour que tout le monde y passe et que tout le monde soit à nouveau guéri. Et bien, ça veut dire que pendant deux semaines, c'est très, très difficile d'instruire ses enfants. Bon, si c'est un petit rhume, ça va.
Speaker 1:On est un peu fatigué, mais on peut le faire. Même chose, si c'est une gastro, bon, on prend un ou deux jours pour se reposer, et puis on y va. Mais quand on a la grippe, là, c'est un petit peu plus compliqué. Et donc, il nous est arrivé, comme ça, d'être complètement bloqué, crevé, malade, comme des chiens, en alternant, c'est à dire que pendant une semaine, c'était mes enfants qui étaient malades, et donc j'avais personne à qui faire l'instruction en famille, et puis, la semaine d'après, eux étaient en pleine forme, mais là, c'était moi qui étais au fond de mon lit avec une grippe.
Speaker 1:Bon, dans ces cas-là, il n'y a pas grand-chose à faire. Il n'y a pas grand-chose à faire, à part peut-être sortir quelques réserves de documentaires qu'on a sous le coude. C'est là où on peut profiter un peu plus des écrans. Mais au fond, ça n'est pas si grave, ça n'est pas si grave, ça n'est pas si grave parce que, dans la structure infamie, on a le choix de ses vacances, ce qui fait qu'on peut très bien, du coup, choisir d'aller travailler pendant les semaines prévues pour les vacances, pour rattraper un petit peu si on estime qu'on a pris trop de retard.
Speaker 1:Vous allez me dire c'est pas très sympa de remplacer les vacances par les temps de convalescence où on est malade. Mais, comme je vous le disais, en général, tout le monde n'est pas malade en même temps. Donc, c'est un petit peu comme des vacances pour au moins une partie de la famille, en tout cas. Toujours est-il que ça n'est pas évident. C'est vrai qu'à l'école, il y a aussi des épidémies, mais quand l'enseignant est malade, il n'y a pas cours, mais quand une partie des élèves seulement est malade, l'autre partie de la classe continue quand même à avancer Et on s'en sort à peu près comme ça.
Speaker 1:C'est plus difficile quand c'est toute la famille entière qui tombe malade. Mais bon, dans les tops des difficultés, je dirais que c'est la catégorie la plus tranquille. Je vais remonter un petit peu au fur et à mesure, vous faire mon top 6 des situations les plus compliquées, de la moins difficile à gérer à la plus difficile à gérer. Donc, ça, c'était, disons, la sixième situation. Et si vous faites un socle en famille, c'est forcé que ça va vous arriver.
Speaker 1:Tout le monde tombe malade un jour ou l'autre. Si on remonte un petit peu, il y a les difficultés avec les jeunes enfants. Quand vous avez un tout petit, un nourrisson, c'est facile. J'ai toujours trouvé ces périodes d'IUF extrêmement simples, parce qu'un tout petit, on l'installe sur un petit tapis, il reste immobile, il reste au même endroit. Évidemment, il bouge, mais sur place, et puis, s'il a faim, j'avais l'habitude d'allaiter. Donc, c'était très facile.
Speaker 1:Je prenais mon bébé sur les genoux et j'allaitais, même tout en faisant une présentation à un autre enfant ou tout en travaillant avec un autre enfant. Ça n'a jamais été compliqué quand les enfants étaient tout petits. Évidemment, on dort un peu moins, mais bon, honnêtement, ça ne nous a jamais empêchés d'avancer. En revanche, quand votre petit dernier se met debout et qu'il commence à se déplacer, là, là, vous rentrez dans une belle galère. Pourquoi? Parce que dans la pédagogie Montessori, normalement, on sépare les ambiances. Les tout-petits sont dans leur ambiance séparée à eux, avec le matériel qui leur est réservé À la maison.
Speaker 1:Quand on est en instruction en famille, on peut avoir, par exemple, toutes les perles dorées de la banque pour travailler le calcul. On peut avoir les flèches de conjugaison, etc. On peut avoir tout ça qui va être à disposition des enfants un peu plus grands. Et donc, quand vous avez un tout petit qui se déplace et qui, évidemment, va avoir envie de tout attraper, c'est là qu'on se prépare quelques galères.
Speaker 1:Je dois vous avouer que je me suis retrouvée plusieurs fois, honnêtement, à pleurer, parce que mon petit dernier avait étalé toutes les flèches des fiches à encoche de conjugaison et j'en ai plusieurs centaines, tout était mélangé, sorti des pochettes. Mais ça va très, très vite, parce qu'il suffit pour un tout petit, d'attraper une boîte, de l'ouvrir et puis, fout, en cinq secondes, tout est par terre, tout est renversé, tout est mélangé, sauf que vous, derrière, en tant que parents, vous en avez pour des heures à tout reconstituer. Donc, je vais être honnête, j'en ai pleuré. Et puis, j'ai perdu un certain nombre de petites perles dorées aussi, dans ce genre d'affaires, ces petites perles qui se glissent absolument partout, qui roulent dans toute la pièce, j'en ai beaucoup, beaucoup moins qu'il y a quelques années. Elles disparaissent au fur et à mesure dès qu'il y a quelqu'un qui les renverse. Donc, là, je dirais qu'on est dans le top 5. Et là aussi, si vous avez au moins deux enfants et qu'il y en a un qui, à ce stade-là, peut-être vers 18 mois, 2 ans, vous allez y être confrontés.
Speaker 1:Alors, j'ai essayé différentes choses. J'ai essayé, à un moment donné, justement, de séparer complètement les ambiances, de mettre une barrière, et là, je m'en souviens très bien, notre petit dernier s'est mis à hurler en essayant d'escalader la barrière. Il était en les grosses larmes, vous savez, qui dégoul sur le visage, vraiment, mais à la fois fou de colère et de tristesse. Il ne voulait pas rester dans son espace, qui était grand. Pourtant, ce n'était pas du tout limité, il avait largement la place, mais il refusait d'être séparé.
Speaker 1:J'avais déjà connu ça avec notre aîné, lorsque j'avais essayé de le mettre dans un parc tout petit. Parce que j'avais essayé de le mettre dans un parc tout petit, parce que j'étais souvent seule avec un mari qui partait en mer, et au moins, le parc permet de garder un enfant en sécurité, et j'avais fait l'expérience, et c'était très rigolo, parce que si je mettais le parc autour de mon enfant, il pleurait, et si j'enlevais le parc, il arrêtait de pleurer. Donc, c'était très psychologique pour lui. Il ne bougeait pas pour autant, mais c'était ce sentiment de liberté ou d'être mis en prison qui le faisait pleurer. Donc, ça, un tout petit, vous risquez de vous préparer quelques galères.
Speaker 1:Alors, évidemment, on met le plus de choses possibles en hauteur, mais dans ce cas-là, c'est plus vraiment accessible aux plus grands. On passe son temps à descendre les choses pour les plus grands. Accessible aux plus grands. On passe son temps à descendre les choses pour les plus grands, et puis, pendant qu'un plus grand travaille avec les perles dorées, ça n'empêche pas le plus petit même de ramper quand ils sont tout petits et d'aller tout renverser.
Speaker 1:Donc, ça, voilà, ça va vite, on n'a pas le choix. Et puis on s'y met, on re-range tout, on n'a pas trop le choix, tout, on n'a pas trop le choix. On n'est toujours que dans le top 5. Je vous rassure, il y en a encore 4 autres au-dessus. Là, c'était le cinquième. Si on remonte un petit peu. Là, je mettrais les périodes où il a fallu rédiger les dossiers de demande d'instruction en famille, parce que nous n'avons jamais eu l'autorisation de plein droit. En ce qui nous concerne, donc, on n'a pas eu les deux années de répit qu'ont eu certaines familles Parce que, manque de chance, l'année où nous avons décidé de scolariser nos enfants, c'était justement l'année où il fallait avoir une autorisation, pour obtenir deux années d'autorisation de plein droit.
Speaker 1:Ensuite, il fallait instruire ces enfants en famille cette année-là pour obtenir les deux années d'autorisation de plein droit ensuite. Donc, manque de bol, cette année-là, nous avions décidé de scolariser nos enfants. C'était la seule année et nous l'avons bien regretté au moment de la réalisation de ces fameux dossiers, parce que, honnêtement, partir d'une page blanche, sans modèle, sans rien, et devoir créer un dossier pédagogique, devoir défendre notre droit à instruire nos enfants, j'avoue que ça a été difficile Et si je le place au-dessus des périodes de maladie, au-dessus des périodes avec les tout-petits, parce que, bon, les maladies, ça dure une ou deux semaines, un tout-petit qui renverse quelque chose, c'est quand même pas tous les jours, donc, ça arrive une fois de temps en temps. Là, ça a duré des semaines, des mois, le temps de rédiger ces dossiers, de les envoyer, etc. Et c'est compliqué à vivre parce qu'on remet en cause notre droit même à instruire nos enfants. Donc, j'avoue que ça a été des périodes vraiment délicates, d'autant plus que ces dossiers, j'avais dans l'idée de les partager ensuite à mes stagiaires. Donc, je voulais qu'ils soient aussi complets que possible, aussi inattaquables que possible, et je sentais le poids de cette responsabilité. Et, en fait, c'est très, très difficile, parce que ça n'est pas comme un QCM. Un QCM, vous savez quand c'est fini Là un tel dossier, vous pouvez toujours revenir dessus, et je le vois bien avec mes stagiaires d'ailleurs.
Speaker 1:Le plus difficile, c'est à un moment donné. D'arr se dit qu'on a entre le 1er mars et le 31 mai pour les envoyer, mais la réalité, c'est qu'il vaut mieux les envoyer le plus tôt possible. C'est ce dont je vous ai déjà parlé il y a des mois Et d'ailleurs, si vous n'avez pas envoyé vos dossiers d'IEF, je vous rappelle que vous n'avez plus que quelques jours pour le faire, vous n'avez que jusqu. Il vaut mieux les envoyer le plus tôt possible. Donc, il vaut mieux, à un moment donné, arrêter de les relire, arrêter de chercher à améliorer telle ou telle tournure, arrêter de rajouter des choses, et simplement passer à l'action et les envoyer. Mais j'avoue que c'était des périodes très difficiles et c'est compliqué, parce qu'en plus, il faut s'extraire, le faire en même temps qu'on instruit ses enfants. Donc, il faut prendre sur le temps.
Speaker 1:D'à côté, je sais que beaucoup de mes stagiaires le font le soir, ont du mal à endormir la nuit, tellement ça peut être vraiment assez éprouvant, et c'est pour ça que je suis contente de pouvoir proposer aujourd'hui des modèles de dossiers Parce que, justement, ça évite à mes stagiaires de partir de rien. Quand elles arrivent dans l'accompagnement des Montessori 7, qui est la communauté dans laquelle, entre autres, je partage tous ces modèles de dossiers elles soufflent parce qu'elles découvrent que c'est quand même beaucoup plus facile de partir de quelque chose d'existant et de l'adapter à sa situation propre, en tout cas à la situation propre de son enfant. Mais ces périodes là, je vous l'avoue, ont toujours été assez compliquées, et c'est quand même frustrant de se dire que c'est l'éducation nationale elle-même qui nous met des bâtons dans les roues, qui nous rend les choses encore plus compliquées, surtout qu'on pourrait se dire que ces dossiers ont un intérêt pour préparer l'année à venir. Mais, en fait, on est tellement obnubilé par ce qui va satisfaire la commission, qui va lire le dossier, qu'on en oublie presque nos valeurs, pourquoi on fait l'instruction en famille, ce qu'on veut transmettre à nos enfants, le coeur de nos projets, et qu'on se contente de se conformer, de faire plaisir, de se dire qu'est-ce qui va les satisfaire, qu'est-ce qui va cocher les bonnes cases. Donc, en fait, souvent, derrière, une fois qu'on a l'autorisation, on se dit ok, là je peux vraiment préparer mon année en me disant, en ne réfléchissant plus qu'à mes enfants et moi.
Speaker 1:On peut reprendre tout ça et le repasser à la moulinette de ses valeurs, de nos valeurs à nous. Mais ce n'est pas ce qu'on fait au moment où on prépare les dossiers. En général, on les fait passer à travers les valeurs de l'éducation nationale Et je trouve ça bien dommage. Donc, là, on était au top 4. On commence à arriver au top 3.
Speaker 1:Le top 3, c'est quand j'étais enceinte. On répète souvent, vous savez, qu'être enceinte, ce n'est pas une maladie. Et cette phrase, elle m'horripile. Elle m'horripile complètement, parce qu'en général, les femmes enceintes qui se plaignent pendant leur grossesse, c'est que, justement, elles sont malades en plus. Je m'explique Parfois, on est simplement fatigué, on a mal au dos.
Speaker 1:Alors oui, la grossesse n'est pas une maladie, n'empêche qu'elle peut présenter des difficultés Et c'est important de les prendre en compte. Même si ce n'est pas une maladie. La grossesse fatigue énormément, et ce, dès les premiers mois, alors que ça ne se voit pas et qu'en général on ne veut pas en parler aux autres. Et en plus, il peut s'avérer qu'on est malade pendant la grossesse. Et, en ce qui me concerne, je n'ai jamais eu de problème grave pendant mes grossesses.
Speaker 1:C'est une chance, j'en suis consciente et donc, je ne vais certainement pas aller comparer ma situation à celle de maman qui se retrouve halitée pendant des mois parce qu'elles n'ont pas le choix, qui risque de perdre leur bébé, qui a toutes sortes de choses graves, de réclampsies, de choses comme ça autour de la grossesse. Il n'empêche que chacune de mes grossesses a été plus difficile que la précédente. C'est allé en s'empirant à chaque fois, c'est-à-dire que à chaque grossesse, en gros, je rajoutais un mal supplémentaire Et très clairement, pour chacune de mes grossesses, j'ai eu énormément de brûleurs d'estomac, de remontées acides et énormément de nausées. Sauf que chez moi, les nausées, elles ne s'arrêtaient pas au premier trimestre. Vous savez, on dit toujours le deuxième trimestre, ça va passer, ça va aller mieux.
Speaker 1:Moi, elles empiraient au deuxième trimestre Et j'ai été enceinte avant. Qu'il est efficace dans 80% des cas, et dans ces cas-là, il est très efficace. Bon, il y a toujours un certain nombre de grossesses avec des nausées pour lesquelles on n'a pas de solution. Mais en tout cas, à mon époque, comme si j'étais très, très vieille Et encore quelques années, ça n'existait pas Et les antinosaïdes qu'on nous proposait, c'était du gingembre, c'était du Ah, j'ai même oublié le nom de ce médicament à la menthe qui infecte, qui sert de pansement gastrique, qui est dégoûtant et qui me faisait vomir tellement son goût me provoquait des nausées.
Speaker 1:Bref, toujours est-il que j'ai toujours eu beaucoup de nausées, et pour mes deux dernières grossesses, c'est bien simple Si je me levais le matin, j'allais vomir. Si j'allais dans la cuisine, j'allais vomir. Je n'ai pas pu rentrer dans ma cuisine pendant des mois, parce que si j'y allais, il y a toujours des petites odeurs résiduelles dans une cuisine, toujours Toutes sortes d'odeurs. Ça peut être des odeurs de fruits et légumes frais, comme ça peut être des odeurs de friture. N'importe quelle odeur, n'importe quelle odeur dans la cuisine me faisait vomir.
Speaker 1:Heureusement, mon mari était très présent, enfin, très présent. Il était très absent la journée, mais il a été très impliqué, et le soir, il préparait le dîner et le déjeuner du lendemain, pour que je n'ai rien à préparer et qu'on puisse simplement réchauffer ce qu'il avait préparé. Et c'est bien simple. Le matin, je ne pouvais pas me mettre debout, je pouvais encore moins prendre un petit déjeuner où il y avait très peu de choses qui passaient. J'avais découvert que certaines cracottes, certaines galettes très fines pouvaient passer des choses comme les oisas de ce genre là, le jambon cru aussi passait assez bien le matin, mais je ne pouvais rien avaler d'autre et, encore une fois, si je me levais, j'allais vomir. Donc, je ne pouvais pas assurer l'instruction en famille comme je le faisais d'habitude, et ça a été assez compliqué. La seule solution qu'on a trouvé, c'était qu'on installait. Les enfants venaient.
Speaker 1:On avait des petites tables et des chaises Ikea, donc assez facile à transporter, et donc les enfants, le matin, installaient leurs 3 ou 4 tables Ikea autour de mon lit, tout simplement. Alors, ça ne restait pas le reste de la journée parce qu'on n'aurait plus pu circuler dans la chambre, mais le matin, ils s'installaient autour de mon lit, ils venaient dans le lit avec moi pour s'entraîner à la lecture, par exemple, etc. Et en fait, je poursuivais leurs instructions depuis mon lit. Alors, c'est un peu bête, parce que juste au-dessus, à l'étage, on avait une belle salle de classe Montessori, bien aménagée, très spacieuse, lumineuse, et tout. Et puis, là, on s'entassait dans ma chambre. Mais je n'étais pas capable de faire autrement, même me lever, aller m'allonger sur le canapé à l'étage, c'était trop Bon.
Speaker 1:Ça ne nous a pas empêché de fonctionner, de continuer. On était aussi un petit peu plus en mode minimaliste, c'est-à-dire qu'on faisait moins de grands projets, on ne faisait pas forcément d'expérience de physique-chimie, on ne faisait pas de grandes choses comme ça Et les enfants faisaient beaucoup d'allers-retours pour aller chercher le matériel dont ils avaient besoin à l'étage. Mais voilà, on a pu quand même poursuivre l'instruction, puis l'instruction, puis, je vous rassure, ça n'a quand même pas duré neuf mois, mais je dirais que ça a bien duré deux, trois mois pour mes deux dernières grossesses où je devais faire la classe depuis mon lit. Bon, je vous souhaite, s'il y en a qui sont enceintes vous avez de la chance d'être enceinte aujourd'hui et je vous souhaite de ne pas avoir des nausées comme celle-là. J'avais vraiment perdu énormément de poids Pour ma dernière grossesse.
Speaker 1:J'étais pile, à la limite de ce qu'on appelle l'hyper-MS gravidique, c'est-à-dire quand on perd trop de poids à cause des vomissements. Comme Kate Middleton, la duchesse de la princesse de Galles maintenant, vous en avez peut-être entendu parler, elle a eu des grossesses difficiles. Vous en avez peut-être entendu parler, elle a eu des grossesses difficiles, elle était en hyper-MS gravidique. Bon, je n'ai pas basculé dans l'hyper-MS gravidique, j'étais pile à la limite avant de recommencer à reprendre du poids. Donc, ça a été quand même des périodes assez compliquées, mais on n'est encore que dans le top 3.
Speaker 1:Le top 2, la deuxième situation la plus difficile, je trouve. Deuxième situation la plus difficile, je trouve, c'était avec notre fils aîné. Et là je ne vais pas me montrer mon meilleur jour, je vous l'avoue clairement. Donc, c'était le premier enfant qu'on instruisait en famille Et c'était au moment où j'essayais de lui apprendre à lire. J'avais suivi des formations Montessori.
Speaker 1:Ça semblait si simple, si évident, si logique. Tout semblait si simple, si évident, si logique, tout semblait parfait. Et j'essayais d'apprendre à mon fils les lettres rugueuses. Et il y a des lettres pour lesquelles ça marchait assez bien, par exemple, si je faisais A, p et S. Donc A P et S, ça allait à peu près.
Speaker 1:Mais dès qu'il y avait des lettres qui se ressemblaient un petit peu, même sur ces lettres assez différentes, il y avait aussi des difficultés. Et donc, je lui faisais ce qu'on appelle des leçons en trois temps, c'est à dire que je lui montrais les lettres, je lui disais le nom des lettres. Alors, pour que ça s'entende bien à l'oral, je vais prendre ces lettres très différentes A P, s. Ensuite, je lui disais montre-moi A, montre-moi P, montre-moi S. Ensuite, je lui demandais dans le désordre, et là, c'était terrible, parce qu'il se trompait tout le temps. Vraiment, il se trompait tout le temps. Pourtant, c'est un enfant intelligent, il y a plein de choses pour lesquelles il était même plutôt en avance.
Speaker 1:Enfin, on n'avait pas de soucis particuliers, il s'exprimait bien, il n'y avait pas de raison qu'il y ait des difficultés particulières, mais on bloquait totalement. Et j'avais fait avant des exercices de conscience phonologique, et ça ne marchait pas très bien. L'exercice de conscience phonologique, ça consiste à trier des mots, enfin, trier des objets plutôt en fonction de, par exemple, du premier son que l'on entend dans le mot, et ça, il n'y arrivait pas. Il n'arrivait pas à classer les figurines, par exemple, que je lui proposais, entre les mots qui commençaient par que et les mots qui commençaient par pe. Il n'y arrivait pas. Et je lui ai dit bon bah, tant pis, il est commencé à avoir 6 ans.
Speaker 1:Et à Montessori, la lecture, on la présente entre 3 et 6 ans. Et donc, je me dis là, quand même, il serait temps qu'il sache lire. Apparemment, je suis passée à la suite en me disant ça, il n'y arrive pas, tant pis, il faut quand même qu'elle apprenne ses lettres rugueuses, il faut qu'il avance là. Et il n'y arrivait pas, et il n'y arrivait pas, et il n'y arrivait toujours pas, jour après jour. Mais je vais être honnête avec vous, je lui hurlais dessus. Je ne sais pas si vous imaginez le degré de frustration que ça peut engendrer. Ça semblait tellement évident Et je savais qu'en face de moi, j'avais un garçon intelligent et qu'il n'y avait pas de raison qu'il ait des difficultés.
Speaker 1:Rien, ça ne marchait pas, ça n'avançait pas. J'avais envie de le prendre, de le secouer, j'avais envie de le jeter par la fenêtre, honnêtement. Mais pourquoi il n'y arrivait pas? c'était de la mauvaise volonté, c'était quoi? et à un moment, quand on est démuni, on hurle. Je lui ai crié dessus comme vous ne pouvez pas imaginer. J'en ai honte, j'en ai vraiment honte, mais j'arrivais pas à gérer ça Et je me sentais nulle parce que je me disais pourquoi j'arrive pas à lui apprendre ça? ça semble tellement évident pour les autres Et ça ne marchait pas. Et puis, à un moment donné, mais des mois plus tard, ça s'est débloqué Et là, il a appris à lire très, très vite. Et en fait, je n'ai compris ce qui s'est passé que bien plus tard, peut-être un an plus tard, je dirais, avec notre fille aînée, la deuxième de nos enfants, parce qu'avec cette fille, on a eu un petit doute sur son audition Et on est allé chez un premier ORL qui lui a fait faire des petits tests avec des petits encastrements sur le cirque, et il passait derrière et il lui demandait de placer le tigre, il lui demandait de placer l'acrobate, etc.
Speaker 1:Et elle y arrivait, et l'ORL lui a dit non, non, il n'y a pas de problème, elle n'a aucun problème d'audition. Et puis, quand même, au quotidien, on avait un doute. On avait l'impression que, parfois, quand on lui parlait, elle n'entendait pas ou qu'elle comprenait mal les choses, qu'elle nous donnait quelque chose au hasard quand on lui demandait quelque chose, etc. On est allé voir un deuxième ORL à l'hôpital. Ils lui ont fait faire le test. On fait entendre des bips et l'enfant doit mettre un jeton quelque part chaque fois qu'il entend le bip.
Speaker 1:Bref, un test dans une machine vraiment complètement isolée, où l'enfant a un casque sur les oreilles, etc. Et vraiment un test professionnel. Et là, on s'est aperçu que, bah, si elle avait une déficience auditive. Et là, on s'est aperçu que si elle avait une déficience auditive, et qu'en fait, elle avait une grosse tendance aux otites séreuses. À répétition, les otites séreuses sont des otites qui, la plupart du temps, passent complètement inaperçues, sont asymptomatiques.
Speaker 1:De l'extérieur, on ne voit rien, l'enfant ne se plaint pas, n'a pas de douleurs aux oreilles. Mais le fait d'avoir ce sérum, ce sérumène aussi qui vient boucher les oreilles, et les tympans qui gonflent, etc. Bon, je ne suis pas médecin, mais en gros, l'enfant n'arrive plus bien à entendre. C'est comme quand vous êtes enrhumé et que vous avez l'impression d'avoir la tête dans du coton, et donc, c'est ce qui est arrivé à était assez maligne et quand le premier ORL lui avait fait faire le test, je pense qu'elle reconnaissait les mots parce qu'ils étaient différents. Donc, même si elle entendait peut-être quelque chose comme tigre, elle savait que c'était le tigre, mais l'acrobate, elle se disait c'est l'acrobate, et qu'elle arrivait comme ça à reconnaître vaguement les mots. Et là, on nous a dit qu'il y avait souvent des tendances familiales. Donc, notre fille a eu des médicaments, elle a été très surveillée Pendant plusieurs années.
Speaker 1:Elle est retournée régulièrement à l'hôpital pour être suivie, parce qu'on se demandait s'il allait falloir mettre des diabolos dans les oreilles. Il n'y a pas eu besoin, les médicaments ont suffi, petit à petit. Mais on a compris, en tout rétrospectivement, que c'est probablement ce qui s'était passé avec notre fils aîné Et qu'on ne l'avait jamais dépisté. Et les autites séreuses, souvent c'est pendant la petite enfance, pas si petite enfance, mais souvent ça passe vers 6-7 ans. C'est une tendance qu'ont les jeunes enfants. Et, en fait, je pense que c'est ce qui est arrivé et qui explique pourquoi François, notre aîné, n'arrivait pas à distinguer les sons, n'arrivait pas à développer sa conscience phonologique, parce qu'il n'entendait pas correctement, tout simplement. Et lorsque les autites sont passées, et bien, là aussi, il a développé sa conscience phonologique et tout est allé tout seul.
Speaker 1:Mais je regrette d'autant plus de lui avoir hurlé dessus Toute cette frustration. Je pense que, lui, il s'est senti très, très mal, parce que lui aussi, il devait être démuni. Il se disait mais je ne peux pas faire mieux, il ne pouvait pas faire mieux. Et en plus, il avait sa mère qui lui criait dessus. Bon, c'était l'une de mes plus grandes galères, vraiment, en instruction en famille, et l'un de mes plus grands regrets. Et puis, la dernière situation la plus dure à vivre vous le savez peut-être si vous écoutez ce podcast depuis longtemps c'est que notre petit dernier est mort il y a un peu plus de deux ans. Et donc, la période la plus difficile que nous ayons eu à vivre en instruction en famille, c'est celle qui a suivi son décès, parce qu'évidemment, on a fait une pause. C'était tellement dur à vivre pour tout le monde Et, en même temps, je crois qu'on a eu à peu près deux semaines après sa mort, on s'est dit avec mon mari qu'il fallait reprendre l'instruction en famille.
Speaker 1:Le On s'est dit avec mon mari qu'il fallait reprendre l'instruction en famille le plus vite possible, avec autant de douceur et de bienveillance que possible, mais que les enfants en avaient besoin. Et donc, j'ai repris assez rapidement cette instruction en famille, alors que les enfants avaient besoin de cadres, besoin de retrouver de la régularité, de retrouver de la constance, un univers familier, de reprendre leur marque. En fait, leur vie était bouleversée. Ils avaient perdu leur petit frère, ils voyaient bien leurs parents, dévastés aussi, et ils avaient besoin, je pense, c'est notre conviction en tout cas, ils avaient besoin d'être rassurés sur le quotidien. Et donc, on a repris, on a repris l'instruction en famille. J'ai repris l'instruction en famille parce que c'est moi le parent instructeur. Tout ça, avec des périodes dépressives, c'est compliqué Et c'est là où, honnêtement, je suis heureuse d'avoir choisi la pédagogie Montessori parce qu'elle m'a aidée à développer l'autonomie de mes enfants.
Speaker 1:Je peux assurer une surveillance, un maintien du calme, de l'ambiance, ils peuvent travailler en autonomie. Mais ça a été extrêmement difficile, d'autant plus qu'il fallait que je surveille leur réaction. Je vous en parle parce que, même si, évidemment, je ne vous souhaite pas de jamais vivre quelque chose d'aussi dur. Il y a plein d'événements difficiles dans une vie auxquels des enfants peuvent être confrontés. Ça peut être la séparation des parents, ça peut être le décès de leurs grands-parents, ça peut être une maladie grave, ça peut être plein de choses dans la famille, ça peut être un déménagement douloureux. Il peut y avoir plein de choses, et même si je n'irais pas comparer un déménagement, évidemment, à la mort d'un enfant, là aussi, la régularité, le cadre peut aider vos enfants.
Speaker 1:Et je dirais même plus l'instruction en famille peut vous aider à surveiller les réactions de vos enfants, à être en lien avec ce qu'ils ressentent, à pouvoir être vraiment relié à eux, en particulier au niveau émotionnel. Et C'est vrai que pour nous, ça a été extrêmement précieux, parce que je sais qu'il y a souvent des enseignants qui sont très attentifs aux difficultés émotionnelles que peuvent vivre des enfants qui passent par des événements douloureux. Mais ils ont 25, 30, 35 élèves. Ils ne peuvent pas passer leur temps à surveiller tel enfant qui passe par quelque chose de difficile À la maison. En instruction en famille, on peut faire ça.
Speaker 1:Moi, j'avais quatre enfants, même pas parce que la deuxième était scolarisée au collège, donc j'avais trois enfants au quotidien, à observer, pour voir comment ils allaient au fond. Et l'avantage, c'est que j'étais là à tout moment, 24h sur 24. Donc, j'étais là en particulier au moment où ils en avaient besoin, parce que les crises de tristesse, les accès de colère, les choses comme ça, ils viennent sans prévenir. Ils peuvent venir aussi bien à 10h du matin qu'à 20h le soir. Eh bien, j'étais là pour tout Et, par exemple, lorsque notre aîné a eu en devoir, en français, de devoir écrire des poèmes ça arrivait à plusieurs reprises et qu'il a écrit des poèmes très rudes autour de la mort de son petit frère, autour de la mort en général, j'étais là pour les lire.
Speaker 1:J'étais là pour l'accompagner Lorsqu'il cherchait comment améliorer ses poèmes. J'étais là pour l'accompagner Lorsqu'il cherchait comment améliorer ses poèmes. J'étais là pour l'aider en faisant abstraction du contenu, qui était vraiment dur. Mais en fait, ce n'était pas en faisant abstraction de ce contenu, c'était en acceptant ce contenu pleinement, là où un professeur aurait peut-être été maladroit et aurait peut-être cherché à atténuer les choses, à lui dire est-ce que tu peux faire quelque chose de plus léger, c'est peut-être un peu dur à entendre, etc. Etc.
Speaker 1:Et bref, j'étais là pour lui et au quotidien, parce que c'est souvent lorsqu'un enfant fait la lecture, ou simplement lorsqu'il travaille, et qu'il y a un souvenir qui lui revient, que l'on a des conversations où l'on parle de leur petit frère Étienne. Eh bien, j'étais là pour ces conversations, alors qu'à l'école, si les souvenirs étaient revenus, ils les auraient probablement gardés au fond d'eux, ils les auraient probablement renfermés. Et on sait bien qu'il y a une chose qu'il ne faut pas faire avec les émotions, c'est les retenir, les enfermer et mettre un couvercle par dessus, parce qu'à un moment donné, ça fait cocotte minute et on explose. Donc voilà, vous vous doutez que, évidemment, cette période a été la plus difficile entre toutes, mais bon, c'est comme ça. Évidemment, je vous souhaite de ne jamais avoir à les vivre.
Speaker 1:Donc, vous voyez qu'on a fait le tour un peu de ces différentes galères, je dirais des plus amusantes de l'extérieur aux plus douloureuses, lorsqu'un tout petit renverse vos perles dorées. Bon, sur le coup, c'est dur. Après coup, on peut en rigoler. Il y a d'autres choses dont on rigole moins, évidemment, et je voudrais vous partager ce qui, moi, m'a aidée aussi à traverser toutes ces périodes où on se sent mal, on se sent un peu nul, on a l'impression que les enfants n'apprennent pas, n'avancent pas, qu'on n'en fait pas assez, qu'on ne fait pas assez bien. On se remet beaucoup, beaucoup en question quand on est parent, instructeur.
Speaker 1:L'instruction en famille, c'est difficile, parce que ça veut dire qu'on assume pleinement la responsabilité de l'instruction de nos enfants. On ne peut pas se dire ah, bah, oui, mais c'est la faute du prof. Ah, mais il a un prof trop nul. Non, mais si c'était moi, ça irait mieux, parce que c'est vous qui faites l'instruction Et il n'y a personne d'autre pour assumer cette responsabilité-là. Eh bien, ce qui m'a aidée peut-être le plus, c'était de comparer ce qu'arrivaient à faire mes enfants avec le niveau des autres enfants que je connaissais de leur âge. Alors, je sais, ça peut paraître un peu mesquin, mais non, réellement, ça m'a toujours beaucoup aidée. Ça peut être de comparer à ce que faisaient leurs cousins au même âge, comparer à ce que faisaient les enfants de l'école d'à côté au même âge, et là, on est souvent rassurés. On est rassurés aussi quand on entend des enseignants dire Parce que tout ce qu'on voit de l'extérieur, ce sont les programmes officiels de l'éducation nationale, et les programmes, ils sont parfois très ambitieux.
Speaker 1:Parfois, on se dit oh, là, là, mais j'ai pas du tout fait tout ça à la maison, Peut-être que j'aurais mieux fait de scolariser. Et en fait, à chaque fois que j'ai comparé, je me suis aperçue que mes enfants étaient très bien par rapport aux autres enfants. Attention, il peut y avoir des domaines où ils sont un peu en retard, où ils ont encore des lacunes par rapport à d'autres enfants. De manière générale, ils étaient toujours en avance en moyenne. Évidemment que suivant les domaines, ça peut être un peu plus en avance, un peu plus en retard, mais en moyenne, ils étaient en avance Et j'avoue que c'est encore une fois extrêmement rassurant. Mais c'est très simple, c'est qu'en instruction en famille, on peut apprendre les choses à nos enfants beaucoup plus vite et de façon beaucoup plus solide. Donc, voilà, ça rassure.
Speaker 1:Encore, très récemment, là, notre fille, qui est maintenant en quatrième, faisait une lecture à la messe à la vigile pascale, donc le samedi, la veille de Pâques, et il y a le responsable, président de l'union départementale des anciens combattants, qui l'a entendu et qui lui a demandé si elle voulait bien lire un discours pour la cérémonie du 8 mai. Et donc, là, tout récemment, le 8 mai, elle a lu un discours à deux cérémonies d'hommage aux combattants, aux résistants, etc. Et ce président des anciens combattants nous a dit qu'il était un peu dépité, alors, pas par l'électeur de notre fille. En contraire, il lui a fait énormément de compliments, mais il a dit qu'il avait énormément de mal à trouver des jeunes, des collégiens on ne parle pas d'enfants de primaire des collégiens qui arrivent à lire, à lire en mettant un petit peu le ton et en comprenant ce qu'ils lisaient. Et je peux vous dire que le discours à lire n'était pas forcément simple.
Speaker 1:Ça parlait, entre autres, de massacre génocidaire exécuté industriellement. Ça m'a marquée, parce que j'ai trouvé la formulation un peu lourde. Bon, c'est comme ça, mais En tout cas, à l'oral, c'est assez dur d'essayer de dire ça quatre fois de suite massacre génocidaire exécuté industriellement. C'est vite un petit peu laborieux. Mais voilà, vous voyez notre fille, elle, elle sait très bien lire, elle sait mettre le ton.
Speaker 1:Il n'y a aucun souci. Et malheureusement, aujourd'hui, ce n'est pas le cas de la majorité des élèves de collège, loin de là. Eh bien, mine de rien, je trouve ça rassurant. Et dans toutes les périodes de creux où on se dit Oh, là, là, ça fait deux semaines qu'on n'a pas bossé parce qu'ils étaient malades, puis après, c'est moi qui étais malade, on n'a pas avancé du tout, j'ai pas fait de français, on n'a pas fait de maths. Eh bien, d'aller voir où en sont les autres à l'école. Ça peut relativiser Et peut-être que vous serez un petit peu en retard par rapport à ce qu'ils ont fait à l'école, et c'est pas grave. Alors, évidemment, là aussi, je mets une petite nuance.
Speaker 1:J'ai des enfants qui n'ont pas de trouble dys, qui n'ont pas de TDA, qui n'ont pas de TSA, enfin, qui sont d'une intelligence normale, ou même plutôt on soupçonne des HPI chez eux. Tout ça pour dire qu'évidemment, un enfant qui est dyslexique va avoir beaucoup plus de difficultés en lecture que la moyenne des enfants. Donc, ne comparez pas votre enfant à la moyenne. S'il a des troubles particuliers, comparez-le à d'autres enfants qui présentent les mêmes troubles et qui sont dans le même niveau scolaire. Là, vous aurez des éléments de comparaison beaucoup plus fiables. Sinon, là, c'est sûr que vous allez paniquer, mais sans raison en fait. Voilà, je n'ai pas grand-chose de plus à vous partager.
Speaker 1:C'est un épisode un peu plus personnel, un peu plus paradoxal aussi, parce que vous savez combien je défends l'instruction en famille depuis toujours Et là, je vous ai donné tous les cas, toutes les difficultés, les pires difficultés que j'ai pu rencontrer. Mais si je le fais, c'est parce qu'au final, je n'ai, rétrospectivement, je ne regrette pas l'instruction en famille. Je ne regrette même à part le moment où j'ai crié sur notre fils aîné, même dans ces moments de difficulté, je pense que ça restait le meilleur choix et, sur le long terme, toute notre famille a été largement gagnante de pratiquer l'instruction en famille. C'est vraiment ma conviction et, en tout cas, sachez que si vous êtes en plein dedans et que vous même été largement gagnante de pratiquer l'instruction en famille, c'est vraiment ma conviction Et, en tout cas, sachez que si vous êtes en plein dedans et que vous-même vous vivez des moments difficiles, que vous êtes un peu en galère, que vous êtes découragé, j'espère que vous verrez que ça arrive à tout le monde, qu'on s'en sort, que ça passe. Et si vous avez besoin de soutien, n'hésitez pas à rejoindre une communauté comme celle de l'accompagnement des Montessori 7, par exemple.
Speaker 1:C'est notre communauté sur abonnement mensuel qui n'est pas seulement dédiée aux familles qui pratiquent l'IEF. Il y a aussi d'autres familles qui font du co-schooling ou qui sont simplement intéressées par l'aspect parentalité de l des épisodes du podcast. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Je souhaite beaucoup de courage à tous les parents instructeurs qui m'écoutent aujourd'hui et je vous dis à très bientôt votre petite souris 7, anne-la. Sous-titrage ST' 501.