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Montessori à la maison avec les Montessouricettes
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236. Les cahiers de devoirs de vacances
Les cahiers de devoirs de vacances, une vraie / fausse bonne idée ? Suivant que votre enfant est instruit en famille ou scolarisé, qu’il s’en sorte bien ou qu’il ait des difficultés, la réponse ne sera pas forcément la même… Laissez-moi partager avec vous quelques-unes de mes réflexions sur le sujet ! Vous saurez au passage si oui ou non nous avons acheté des cahiers de devoirs de vacances à nos enfants…
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Montessori chez eux, avec leurs enfants ou les enfants qu'ils gardent. Dans ce podcast, nous parlerons donc de pédagogie Montessori, mais aussi de discipline positive, d'instruction en famille ce qu'on appelle aussi l'école à la maison de co-schooling et de bien d'autres choses encore. Ça y est, ce sont les vacances d'été et avec les vacances d'été vient la même question tous les ans Faut-il ou non acheter des cahiers de devoirs de vacances à ses enfants? Est-ce une bonne idée, une mauvaise idée, une vraie fausse bonne idée? Je vais vous répondre franchement en ce qui nous concerne, en étant en instruction en famille, je m'en fiche. Je ne vais pas arrêter le podcast là, je vous rassure. J'ai quand même quelques billes à vous apporter, quelques réflexions à partager avec vous sur ce sujet. Mais je dois commencer par vous prévenir qu'effectivement, la situation est très différente pour un enfant qui est instruit en famille et pour un enfant qui est scolarisé. Pourquoi? Parce qu'un enfant qui est instruit en famille n'est pas tenu de respecter déjà le rythme des vacances scolaires.
Speaker 1:La plupart du temps, la plupart des années d'ailleurs, nous n'avons pas pris deux mois de vacances scolaires. Les enfants ont continué à travailler à peu près un mois. Ça pouvait être 15 jours, un mois de vacances, et puis 15 jours de travail ou 15 jours, 15 jours de vacances, 15 jours de travail, 15 jours de vacances, peu importe. Nous avons toujours fait à notre rythme, mais effectivement, nous ne sommes pas tenus au rythme des vacances scolaires. Accessoirement, ça peut permettre aux familles en instruction en famille de partir en vacances hors saison, par exemple toute fin juin ou tout début juillet, alors que la plupart des élèves sont encore en cours. Oui, nous en avons le droit, ça fait partie des rares avantages que nous avons.
Speaker 1:Donc, ça fait du bien de pouvoir en profiter. Donc, le premier élément, c'est que, puisqu'on ne suit pas le rythme des vacances scolaires, on n'a pas spécialement de raison d'adopter des cahiers de devoirs de vacances. On peut très bien continuer de travailler si on le souhaite. Le deuxième élément, c'est que, généralement, quand on est en instruction en famille, eh bien, on s'intéresse à la pédagogie, on a individualisé sa façon de faire avec ses enfants Et donc, si tout va bien, en tout cas, c'est l'idéal eh bien, nos enfants aiment travailler, ils aiment travailler de la façon dont on les fait travailler. Alors, je ne dis pas que tout est toujours tout rose, mais on va dire que ça reste assez agréable et en général, aussi agréable que les cahiers de devoirs de vacances.
Speaker 1:Donc, si les enfants ressentent le besoin de travailler ou si nous ressentons le besoin qu'ils travaillent encore un peu, on peut tout simplement aller vers nos ressources pédagogiques habituelles ou adopter des nouvelles ressources pédagogiques un peu plus originales, faire davantage de jeux, etc. Mais on n'a pas spécialement besoin de cahiers de devoirs de vacances. Malgré tout, tous les ans, nous avons décidé de laisser le choix à nos enfants Et il se trouve que depuis, je dirais, 4-5 ans, en ayant vu des cousins et des cousines utiliser des cahiers de devoirs de vacances, ils en ont eu envie Et donc on a dit ok, on leur a offert des cahiers de devoirs de vacances. Ils en ont eu envie, et donc on a dit ok, on leur a offert des cahiers de devoirs de vacances et les enfants choisissent le cahier qu'ils souhaitent, du niveau qu'ils souhaitent. D'ailleurs, s'ils veulent en prendre un d'une année plus avancée, il n'y a pas de souci. Ils n'ont pas eu besoin d'en prendre un d'une année plus basse, mais s'ils le souhaitaient, je vous avoue que ça me serait complètement égal.
Speaker 1:En fait, personnellement, en tant qu'éducatrice de mes enfants, je vois ça comme un jeu, comme un magazine qu'on leur achèterait. Ça les amuse, tant mieux, ça ne les amuse pas, on ne va pas prendre la peine d'en acheter. Donc, je n'assure pas. Enfants le font comme ils le souhaitent. Alors, bon, comme ça m'embêterait quand même d'acheter un cahier qui ne soit pas du tout utilisé.
Speaker 1:Au démarrage, j'ai souvent besoin de leur rappeler qu'ils ont un cahier de devoir de vacances et quand est-ce qu'ils comptent le sortir. Exactement comme je le ferais avec un nouveau livre ou un nouveau jeu de société, où je leur dirais Tu sais, tu as reçu ça, quand est-ce que tu comptes commencer à l'utiliser? Mais à part ça, non, j'assure aucun suivi Au niveau des cahiers de devoirs de vacances. Les enfants le font s'ils le souhaitent.
Speaker 1:Là, cette année, sur nos quatre enfants, l'aîné a choisi de ne pas prendre de cahier de devoirs de vacances Et les trois suivants en ont souhaité un, qu'ils ont démarré tranquillement parce que ça les amuse. Voilà, c'est tout. En revanche, pour moi, ça n'est absolument pas. Enfin, ça n'est pas vraiment un outil pédagogique. Je considère que ça n'est pas là que les enfants vont apprendre particulièrement des choses.
Speaker 1:Souvent, ils apprennent plus de choses dans les magazines auxquels ils sont abonnés que dans les cahiers de devoirs de vacances. Tant que ça reste ludique et que ça les amuse, très bien. La question se pose évidemment différemment avec un enfant scolarisé. Et là, j'ai envie de dire qu'il y a deux situations différentes, no-transcript.
Speaker 1:Alors, un enfant scolarisé qui s'en sort bien, je comprends qu'on ait envie d'entretenir ses compétences. Par exemple, un enfant qui vient d'apprendre à lire et écrire, on a envie qu'il ne perde pas tout pendant deux mois d'été. Les enseignants se plaignent très souvent, à la rentrée, de l'immense régression des enfants pendant les vacances. Je comprends parfaitement, et c'est parfaitement louable pour les parents, de vouloir entretenir les compétences que les enfants ont passé des mois et des mois à développer. C'est normal. Malgré tout, je trouve qu'en général, il y a des façons plus sympas d'entretenir les compétences et de travailler pendant les vacances.
Speaker 1:Je pense qu'on peut le faire autrement. On peut, par exemple, faire des maths en cuisinant, on peut découvrir la géographie en parcourant la France si on a la chance de voyager. Bref, en fait, on peut fonctionner un petit peu comme on le ferait en instruction en famille, profiter d'une espèce de liberté pédagogique. D'ailleurs, c'est exactement ce que j'ai cherché à faire l'année dernière en proposant aux membres de notre communauté l'accompagnement des Montessori 7, des livrets d'activités de voyage, en me disant après tout, il y a plein de magazines de jeux qui sont assez stupides, qui n'ont aucun intérêt. On va essayer de proposer des activités qui soient amusantes pour les enfants et en même temps intelligentes. Pour vous donner une idée, on a fait un livret d'activités de voyage pour les non-lecteurs, parce qu'évidemment tous les enfants ne savent pas encore lire.
Speaker 1:Dedans, on propose aux enfants d'entourer les vaches qu'ils rencontrent sur la route des vacances. Quand je dis entourer les vaches, c'est entourer la race de vaches qu'ils rencontrent. Est-ce que c'est une limousine, une comptoise, etc. Donc, ils ont toutes ces variétés de vaches sur une carte de France et puis ils doivent les entourer quand ils les voient sur la route. On leur fait remettre dans l'ordre les étapes de développement du tournesol, qu'ils peuvent aussi observer autour d'eux sur la route des vacances.
Speaker 1:On leur fait dessiner leur lieu de vacances. On leur fait faire des petits jeux pour reconnaître, pour cocher la case, quand ils rencontrent une éolienne, un panneau de stop, toutes sortes de petites choses qu'on a des chances de rencontrer sur la route. Des petits jeux de différences. On leur fait relier un animal à son empreinte, relier un animal à son habitat. On leur fait faire des petits parcours avec des flèches. C'est un travail un petit peu analytique. On leur fait reproduire un quadrillage avec des dessins.
Speaker 1:On leur fait associer l'ombre d'un monument au monument en question. C'est l'occasion de faire un peu de géographie culturelle. On fait des jeux autour de l'activité Montessori, qui est l'œuvre et son détail. On fait entourer à l'enfant le détail d'une œuvre d'art, c'est-à-dire de découvrir des beaux tableaux. On leur demande de cocher la case quand ils croisent des champs de colza, de tournesol, de lavande, en fonction de là où ils sont.
Speaker 1:Ils vont croiser certains de ces champs et donc, c'est l'occasion d'observer, de reconnaître les plantes. On leur demande de découper, coller des fruits et légumes d'été, de recopier leur nom. Donc, c'est un travail de début d'écriture. S'ils en sont là, on leur demande de compter aussi différents objets liés aux vacances, etc. Donc, vous voyez qu'on peut faire les choses de façon intelligente et amusante. Si ça vous intéresse d'ailleurs, ces petits livrets d'activités, comme je vous le disais, ils sont disponiblesider l'abonnement quand vous voulez, et dedans vous trouverez une myriade de ressources. Ça, c'est seulement un exemple de ressources parmi tout ce qu'on propose autour de la géographie Pour les plus grands, qui sont lecteurs.
Speaker 1:On leur propose de tracer la route de leurs vacances sur une carte de France. On leur propose de reconnaître les différentes régions de France, de placer les villes sur une carte de France toujours, de relier les noms de monuments célèbres à l'image de ces monuments. Quelques activités qui sont communes aussi avec les non-lecteurs. Ce qui veut dire que tous les enfants de la voiture peuvent observer les champs autour d'eux et se dire est-ce que ça, c'est du colza, est-ce que ça, c'est du maïs, est-ce que c'est de la luzerne? Il y a les photos, je vous rassure.
Speaker 1:On leur propose de reconnaître les différentes habitations et des régions. Par exemple, c'est vrai qu'un chalet de montagne est assez différent d'un mât provençal ou d'une maison à colombages d'Alsace. On fait travail de compréhension de texte. On leur demande d'associer des images à la description écrite de ces images. On leur fait relier des objets à leur description.
Speaker 1:Là aussi, un travail de compréhension. On leur demande de dessiner un décor à partir d'un texte écrit, des petits sous-de-coups de vacances. On leur fait découvrir les symboles présents sur les cartes routières pour développer un petit peu leur culture pratique. Bref, tout un tas d'activités que vous pouvez faire tous ensemble, en famille, ou qu'ils peuvent faire individuellement. Voilà, il y a quand même plein de façons d'apprendre qui peuvent être plus sympathiques, à la fois plus exigeantes et en même temps tout aussi ludiques que les cahiers de devoirs de vacances. Mais encore une fois, on était dans le cas d'un enfant scolarisé qui s'en sort bien. Comme je vous le disais, on peut travailler autrement et c'est toujours plus sympa, mais si ça amuse l'enfant, c'est comme pour nous.
Speaker 1:J'ai envie de dire pourquoi pas maintenant? si vous avez un enfant qui est en difficulté à l'école, là je dirais que les choses sont un peu différentes. Certes, le cahier de devoir de vacances va l'aider peut-être à entretenir, à développer certaines des compétences, à rattraper peut-être certaines des choses qu'il n'a pas comprises pendant l'année, mais c'est un petit peu le niveau zéro de l'aide qu'on peut apporter. Pourquoi? Parce que ça n'est pas du tout individualisé. Si votre enfant n'a pas compris quelque chose pendant l'année, il y a très peu de chances qu'il la comprenne par miracle grâce à un exercice de cahier de devoirs de vacances. Ça ne va pas être expliqué différemment de ce que l'enfant aura vu en classe. On reste sur des méthodes hyper, hyper classiques Et, encore une fois, ça n'est pas du tout individualisé à ses difficultés propres.
Speaker 1:Donc, peut-être que c'est un dixième du cahier de devoir de vacances qui va porter sur ce sur quoi il rencontre des problèmes. Donc, si le scolaire n'a pas fonctionné jusque-là, franchement, je doute que les cahiers de devoir de vacances fonctionnent davantage. Le seul avantage, c'est que c'est un petit peu plus ludique, que ça a des chances de mieux passer. Honnêtement, le mieux serait, ou bien de souffler complètement pendant quelques semaines. Ça, souvent, ça fait beaucoup de bien aux enfants qui ont eu une année difficile, qui ont beaucoup perdu en estime d'eux-mêmes.
Speaker 1:Ça peut leur faire du bien de développer, ou plutôt d'entretenir, des compétences qui n'ont rien à voir avec le scolaire, mais dans lesquelles ils sont forts. Ça peut être d'aller nager, à la piscine ou à la plage, ça peut être de faire du vélo, ça peut être de construire des super cabanes dans les arbres, ça peut être de lire des livres compliqués, passionnants, ça peut être de faire de la musique, ça peut être de jouer de la guitare, peu importe quoi, peu importe, mais quelque chose dans lequel l'enfant s'épanouisse et dans lequel il puisse régénérer un petit peu son estime de lui. Donc, ou bien souffler complètement pendant quelques temps, ou bien aller s'attaquer précisément aux difficultés en question. Et ça, c'est vrai qu'un carrière de vacances ne le fera pas forcément. Je sais aussi que ça n'est pas toujours facile. Les parents n'ont pas, eux, généralement, deux mois de vacances. Si c'est le cas, tant mieux, profitez-en. Si ça n'est pas le cas, je me doute bien que lorsque vous êtes en vacances, vous avez peut-être envie de profiter et de ne pas forcément passer vos quelques semaines de congés payées à faire la classe à votre enfant.
Speaker 1:Sachez tout de même qu'il existe des façons plus intéressantes d'apprendre. Je vous parlais de l'accompagnement. Il y a plein de domaines qu'on explore dans l'accompagnement, comme l'art, l'histoire, la géographie, l'informatique, le langage, les langues étrangères, etc. Et qu'on aborde avec des outils pédagogiques qui sont innovants et qui fonctionne vraiment. Donc, il existe des ressources. Il existe plein de ressources sur Internet. Je sais que c'est compliqué d'aller chercher, d'aller faire le tri, d'extraire de tout ça les ressources dont vous avez besoin. C'est pour ça justement que j'ai créé l'accompagnement, c'est pour avoir une bibliothèque de ressources éprouvées, intelligentes et intéressantes. mais je sais que ça n'est pas toujours possible. Donc, si je devais résumer très franchement les cahiers de devoirs de vacances, pourquoi pas? Tant que ça amuse l'enfant, tant que ce n'est pas une corvée, tant que ce n'est pas un poids supplémentaire, surtout pour un enfant qui aurait eu une année difficile.
Speaker 1:Maintenant, on peut faire mieux, on peut faire plus intéressant. On a faire plus intéressant. On a tellement fait de progrès en pédagogie. Il existe tellement de belles choses aujourd'hui. Les neurosciences nous montrent aussi tellement de choses sur les méthodes qui fonctionnent et celles qui ne fonctionnent pas que, quelque part, ça serait dommage, si on veut faire progresser son enfant, de se contenter des cahiers de devoirs de vacances.
Speaker 1:Bon, voilà ce que j'avais à vous dire sur le sujet. Dans Bon, voilà ce que j'avais à vous dire sur le sujet. Dans tous les cas, j'espère que vous avez une relation détendue avec les cahiers de devoirs de vacances, que vous-même, vous n'avez pas été traumatisé pendant votre enfance et qu'entre vos enfants, les cahiers de devoirs de vacances et vous, ça ne va pas être une source de conflit, parce que je pense que c'est peut-être le pire qui puisse arriver. On répète souvent, en discipline positive, qu'il faut se connecter avant de corriger, la connexion avant la correction, et je pense que c'est vraiment une espèce de mantra à garder en tête pendant les vacances. Renouer avec son enfant, développer le lien avec son enfant, c'est ce qui va certainement poser les meilleures bases pour l'année à venir. Donc voilà, je vous souhaite alors pas poser les meilleures bases pour l'année à venir, je vous souhaite pas forcément de bonnes vacances. En tout cas, je vous souhaite, à vos enfants, de très belles vacances Et je vous souhaite à vous, un très bel été. A très bientôt votre petite souris. 7. Anne-laure Sous-titrage, société Radio-Canada.