Montessori à la maison avec les Montessouricettes

226. Qui suis-je ? 4 ans après

April 23, 2024 Anne-Laure Schneider Episode 226
Montessori à la maison avec les Montessouricettes
226. Qui suis-je ? 4 ans après
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🎂 Et oui ce podcast a maintenant 4 ans et je me suis dit qu'il serait intéressant de voir comment notre famille a évolué, que ce soit sur notre mode d'instruction et notre fonctionnement, mais également au sein des Montessouricettes !

Avec mon mari, Henry, nous revenons sur les 4 dernières années en reprenant les questions que vous m'aviez posées à l'époque, mais avec les réponses actuelles. ☺️

Podcast / article de blog associé :

- Billet de blog :
Les ressources Montessori que je recommande
Le coschooling, qu'est-ce que c'est ?
- Podcast 1 : Qui suis-je ?
- Podcast 201 : Vivre la mort de son enfant
- Podcast 224 : La mort de son enfant : un an après

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Speaker 1:

Montessori chez eux avec leurs enfants ou les enfants qu'ils gardent. Dans ce podcast, nous parlerons donc de pédagogie Montessori, mais aussi de discipline positive, d'instruction en famille ce qu'on appelle aussi l'école à la maison de co-schooling et de bien d'autres choses encore. Et oui, ce podcast a maintenant 4 ans. Nous venons de fêter son 4e anniversaire Et, en regardant un petit peu les anciens épisodes que j'ai enregistrés, je suis évidemment tombée sur le podcast numéro 0, qui suis-je?

Speaker 1:

qui vous permettait de me connaître un petit peu mieux. Je vous avais demandé les questions que vous aviez pour moi, toutes les questions que vous aviez sur notre famille, notre fonctionnement en école, à la maison, etc. Et j'avais répondu à l'époque à toutes vos questions, avec mon mari comme journaliste interviewer. Et je me suis dit que, quatre ans après, c'était peut-être utile de refaire le point, de voir où on en était, comment on avait évolué durant ces quatre années, à la fois dans notre fonctionnement familial, dans notre mode d'instruction et aussi au niveau des Montessori 7 et de ce qui s'est développé depuis 4 ans et de ce qui va continuer à se développer dans les années à venir. Donc, j'ai à nouveau invité mon mari, henri.

Speaker 2:

Bonjour.

Speaker 1:

Qui va donc me poser vos questions? qui va aussi apporter sa contribution, parce qu'il y a certaines questions qui le concernent directement. Ou vous vous demandiez, par exemple, quel était le rôle du papa dans notre instruction en famille. Donc voilà, nous sommes là tous les deux pour répondre à vos questions.

Speaker 2:

Vas-y, Henri, je t'en prie. Mitraille, Oui, donc on démarrait sur. Combien d'enfants avons-nous et pourquoi une si grande famille?

Speaker 1:

Alors, j'avoue que cette question, je la craignais un petit peu et, en même temps, je me dis que c'est important d'y répondre. J'en ai parlé dans le podcast 201 et dans un podcast très récent je vérifie rapidement dans le 224. Nous avions cinq enfants et, malheureusement, l'un de nos enfants est décédé il y a un peu plus d'un an. Donc, nous n'en avons plus que quatre. Je ne vais pas rentrer dans les détails aujourd'hui, j'en ai déjà parlé dans deux épisodes de podcast, mais c'est vrai que ça fait maintenant partie de nous pour le reste de notre vie. Nous sommes toujours parents de cinq enfants. Notre fils sera toujours, toujours avec nous. Mais évidemment, il y a une espèce de rupture, de blessure qui change qui nous sommes, qui, d'un côté, nous ouvre aussi à plus de compassion, je pense en particulier vis-à-vis de toutes ces familles qui ont perdu un enfant et qui sont malheureusement très, très nombreuses. Et en même temps, il faut avancer, il faut continuer. Donc, c'est un équilibre qui n'est pas toujours facile à trouver.

Speaker 1:

Alors, comme ça n'est pas le coeur du sujet de ce podcast, je voudrais revenir aussi un peu plus de légèreté peut-être, puisque, en revanche, nous avons beaucoup, beaucoup, beaucoup plus d'animaux qu'il y a 4 ans. Nous nous sommes installés à la campagne et nous nous retrouvons maintenant avec une chienne, un chat, un lapin nain, plein de lapins d'élevage, des poules, poules et coques, des canards, des cailles et, très récemment, 3 petites chèvres. Donc voilà, nous sommes bien occupés. Disons que notre famille élargie s'est agrandie. Et voilà, ils font évidemment partie de notre vie au quotidien aussi.

Speaker 2:

Alors, nous sommes toujours en instruction en famille. Et donc, pourquoi cette instruction en famille Et pourquoi aussi avec la pédagogie Montessori?

Speaker 1:

Alors, effectivement, ça, ça n'a pas changé. Il y a eu pourtant un parcours qui a évolué. Nos enfants ont été scolarisés pendant une année, il y a deux ans maintenant, et nous avons repris l'instruction en famille pour la plupart de nos enfants. L'une de nos filles est à l'heure actuelle scolarisée parce que sa passion est la danse classique. Elle est en horaire aménagé danse classique pour pouvoir suivre des cours au conservatoire. En parallèle, elle passe 8h30 au conservatoire à faire de la danse. C'est ce choix-là que nous avons privilégié pour elle. Mais son frère aîné et son petit frère et sa petite sœur, eux, sont toujours en instruction en famille Et avec la pédagogie Montessori, sauf pour l'aîné. Mais ça, on y reviendra plus tard parce que je crois qu'il y avait une question sur les cours par correspondance. Donc, je ne vais pas revenir sur les raisons qui nous ont amenés à l'inst en famille ni à la pédagogie Montessori, simplement préciser que ce sont nos enfants qui ont choisi de reprendre l'instruction en famille. C'était en accord avec eux Et, en fait, plus ils grandissent, plus on les implique dans cette décision, et donc, en particulier notre fils aîné, qui est maintenant au niveau quatrième.

Speaker 1:

Je dirais que la décision était la sienne, à 95%, évidemment, sinon on n'était pas prêts à assumer derrière ce que représente l'instruction en famille, on le lui aurait dit, mais c'était son souhait. Nous avons choisi son cours par correspondance avec lui et nous l'impliquons énormément dans l'organisation de l'instruction en famille. Nous avons fait son emploi du temps avec lui. Nous voyons tous les ajustements qu'il y a à faire. Est-ce qu'il faut travailler un peu pendant les vacances? Est-ce qu'on réduit une demi-heure de travail, est-ce qu'on augmente la journée de travail d'une demi-heure? Toutes ces décisions-là, nous les avons prises avec lui Et je pense que c'est extrêmement important parce qu'au-delà de l'apprentissage académique, il apprend aussi à s'organiser.

Speaker 1:

J'ai beaucoup admiré la décision qu'il a prise, après son année de scolarisation, de reprendre l'IEF. C'était parce qu'il s'ennuyait. Il avait des copains en 6ème, ça se passait très bien, il avait d'excellents résultats, mais il s'ennuyait Et du coup, je l'admire beaucoup de s'être dit c'est bon pour moi d'apprendre plus de choses et d'en assumer les conséquences, parce qu'il travaille du coup à un rythme qui est évidemment beaucoup plus intense que ce qu'il faisait en sixième, à l'école, au collège. Donc voilà, je pense qu'au-delà des apprentissages académiques, c'est surtout un grand apprentissage de la maturité, de l'organisation de son temps de travail, de son investissement.

Speaker 2:

C'est un apprentissage de la persévérance. Je pense qu'il développe énormément de choses là, bien au-delà du côté instruction et pédagogie. Et lorsque les enfants sont allés à l'école pendant un an, est-ce que, du coup, tu en as profité pour faire du co-schooling, chose que tu n'avais pas eu l'occasion de faire auparavant?

Speaker 1:

Effectivement, c'était un peu l'occasion ou jamais.

Speaker 1:

J'ai déjà parlé à multiples reprises de co-schooling.

Speaker 1:

Il s'agit de compléter ce qui est transmis à l'école ou de travailler ce qui est transmis à l'école à travers d'autres outils, en dehors des temps d'école. Effectivement, nous avons un peu essayé. Lorsque tous nos enfants ont été scolarisés, disons que les trois premiers mois, j'ai suivi de très près ce qu'ils faisaient Et, effectivement, on peut se dire que j'avais un peu plus fait du co-schooling. Je les accompagnais, par exemple, pour tout ce qui était apprentissage du vocabulaire, pour les dictées, ils travaillaient avec un répertoire d'orthographe d'usage, qui est un outil que j'ai réalisé d'après un outil montessorien et que je propose dans mes formations. Donc, ils utilisaient tout cela pour apprendre. Évidemment, je mettais à profit un peu mes connaissances en pédagogie pour les aider à mémoriser ce qu'ils devaient mémoriser les différentes techniques d'apprentissage, les différentes façons d'apprendre.

Speaker 1:

On utilisait beaucoup de choses différentes. On utilisait les cartes mentales, on utilisait tout un tas de choses et d'ailleurs, dans l'accompagnement des Montessori 7, j'ai développé toute une rubrique sur le co-schooling, avec les techniques qu'on a pu utiliser, que ce soit en français, en maths, en histoire, en anglais, pour apprendre du vocabulaire, pour retenir les faits importants autour d'une période historique, pour apprendre du vocabulaire, etc. Et puis, comment on travaillait les maths, en revenant toujours au matériel Montessori et à la manipulation au côté sensoriel. Mais en fait, au bout de trois mois, il faut dire que les enfants avaient leur rythme scolaire et qu'ils avaient gardé le même nombre d'activités extrascolaires qu'auparavant, c'est-à-dire beaucoup. Donc, on avait un rythme qui était assez contraignant et les enfants étaient devenus autonomes dans l'utilisation de ces outils. Nous avions bon Aliénor, qui était en moyenne section. Ça restait assez léger.

Speaker 1:

La grande frustration avec elle, c'était qu'elle voulait absolument apprendre à lire et écrire et que ça n'était pas possible dans sa classe. Donc, on profitait un petit peu des vacances, elle et moi, pour travailler ça, pour répondre à son envie du moment. C'était un peu ma grande frustration, parce que je me disais que c'est au moment où un enfant a envie d'apprendre qu'il faut lui apprendre des choses, et sinon, on saute un peu le moment béni, le moment où tout est facile, parce que l'envie est là, et on se retrouve plus tard à ramer parce qu'il faut leur apprendre à lire et à écrire quand ils n'en ont plus envie. Mais voilà, il y avait cette seule frustration du côté d'Aliénor. Stanislas, de son côté, était en CE1.

Speaker 1:

Et là, mon grand regret, c'est de ne pas avoir davantage suivi ses lectures. Je me suis aperçue trop tard qu'il ne lisait que des arioles, des BD, des choses qui n'avaient pas grand intérêt, alors qu'il lisait des romans à l'entrée en CE1. Il lisait Le Petit Nicolas C'est le dernier livre qu'il a lu avant d'a quasiment rien lu. Donc, on a repris les choses en main après, mais cette année-là lui a fait perdre le goût de la lecture Et quelque part, je regrette de ne pas avoir été plus vigilante là-dessus. Et il me parlait souvent de la bibliothèque de classe et donc, je m'imaginais qu'il lisait des livres dans cette bibliothèque de classe Et en fait, celle-ci ne comprenait essentiellement que des BD ou, et ma foi, ça se passait vraiment très bien. Donc, pas de regrets particuliers.

Speaker 1:

On a travaillé avec elle les différentes techniques, mais son enseignante lui faisait aussi travailler les cartes mentales. Il y avait plein de bonnes choses. J'ai beaucoup apprécié les méthodes de cette enseignante en particulier. Et puis, françois, en cinquième, il y avait le côté Non, pardon, en sixième, désolé, il y avait le côté intégration, qui s'est bien passé Et en fait, il s'est très vite retrouvé totalement autonome. Donc, disons que les deux derniers trimestres, j'ai pris plus de recul là-dessus, j'ai davantage laissé faire les choses Et donc, j'ai moins fait de co-schooling qu'au premier trimestre. Mais c'est aussi parce que les enfants avaient passé des années en fonctionnement Montessori qu'ils étaient très autonomes et qu'ils avaient justement appris et découvert tous ces outils, qu'on avait travaillé ensemble.

Speaker 1:

Quant à ces deux années récentes où notre fille Elisabeth était au collège, elle est toujours au collège. On ne fait pas non plus vraiment de où notre fille Elisabeth était au collège. Elle est toujours au collège. On ne fait pas non plus vraiment de co-schooling parce que ces semaines sont bien trop lourdes.

Speaker 1:

Déjà, encore une fois, elle a 8h30 de danse en plus des cours du collège. Les horaires aménagés de danse, ce ne sont pas des cours allégés. Elle a le même nombre d'heures de cours que toutes les autres filières, y compris en sport et en musique. Simplement, les cours sont regroupés de façon à libérer suffisamment d'heures l'après-midi pour qu'ils puissent aller au conservatoire pour faire de la musique ou de la danse. Donc, j'évite de lui rajouter des choses.

Speaker 1:

En revanche, nous avons un système avec une amie. Il se trouve que moi-même, j'ai fait allemand LV2 et que nos deux aînés font espagnol LV2. Et que cette amie a fait espagnol LV2 et que ces deux enfants, ces deux grands qui ont l'âge des nôtres font allemand LV2. Du coup, on s'est organisé pour se faire des petites visios. Moi, je fais une visio pour chacun de ces enfants en allemand et cette amie fait une visio pour chacun de nos enfants en espagnol. Donc, on a un petit peu ce soutien-là en espagnol, qu'on peut voir comme du co-schooling, qui permet d'aider Elisabeth à progresser dans ce domaine où moi, j'aurais beaucoup, beaucoup de mal à l'aider. Donc, on a fait peu de co-schooling, mais j'ai envie de dire que tout ça, ça a été préparé par toutes ces années d'ils qu'on peut proposer typiquement en co-schooling, comme les cartes mentales dont je vous parlais, les fiches, comment mémoriser, faire des leçons en trois temps, etc.

Speaker 2:

Alors, si on parle maintenant de formation, quand nous avions tourné ce podcast il y a quatre ans, tu avais suivi beaucoup de formations particulières à la source. Depuis, tu avais suivi beaucoup de formations particulières à la source. Depuis, tu as un peu élargi tes formations, ton spectre d'action, avec la discipline positive. Quelles sont les formations que tu as suivies depuis ce premier podcast?

Speaker 1:

Effectivement, j'ai continué à suivre des formations de Montessori, mais dans d'autres centres de formation, chez Nachita, chez Enterre d'enfance, des centres que d'ailleurs je vous recommande chaudement, qui sont de grande qualité. Ça fait partie des ressources Montessori que je recommande. Donc, j'ai vraiment continué, effectivement, cette formation continue tout simplement, à la pédagogie Montessori. Je continue d'énormément me renseigner sur ce qui se pratique, non pas seulement en France, mais dans le monde entier. Et, effectivement, depuis quelques années, je me suis formée à la discipline positive. Ce sont des outils que j'utilisais déjà depuis une dizaine d'années, je pense au moins. Mais là, c'était l'occasion de me former en tant que facilitatrice en discipline positive, c'est-à-dire de passer un petit peu de l'autre côté. De facilitatrice en discipline positive, c'est-à-dire de passer un petit peu de l'autre côté, de pouvoir moi-même transmettre ces outils aux autres. Parce que alors, j'ai fait un podcast sur le lien entre la discipline positive et la pédagogie Montessori. En gros, j'estime que ces deux pensées, on va dire, partent d'une même vision de l'enfant et d'une même vision de l'enfant et d'une même conception des besoins de l'enfant. Dans la pédagogie Montessori, on parle de liberté et discipline et de cet équilibre à trouver entre la liberté et la discipline. En discipline positive, on va parler de l'équilibre entre fermeté et bienveillance, et donc, je trouve que la discipline positive est à la parentalité ce que la pédagogie Montessori est à l'instruction. Donc, je me suis formée en tant que facilitatrice parent et ensuite en tant que facilitatrice classe, pour pouvoir faire aussi des interventions dans le milieu scolaire, et j'ai commencé à proposer des ateliers de parents pour, justement, aider un petit peu les familles alors qu'elles pratiquent l'instruction en famille ou pas, parce que souvent, dans une difficulté qui semble être scolaire ou académique, en fait il y a une difficulté relationnelle Et l'un ne va pas sans l'autre, c'est-à-dire qu'on ne peut pas apprendre correctement au sens académique s'il n'y a pas d'abord une bonne relation entre l'enseignant, le guide, l'éducateur, la pédagogie Montessori ou le parent et l'enfant de l'autre côté. Et puis, c'est vrai qu'il y a quatre ans, je parlais beaucoup des livres, que je lisais. Je lisais, j'achetais beaucoup de livres. C'est peut-être moins le cas aujourd'hui. Je lis beaucoup moins. En revanche, j'écoute beaucoup plus de podcasts. En revanche, j'écoute beaucoup plus de podcasts, et en particulier des podcasts en anglais, sur tout, sur un peu tous les sujets, ce que je trouve formidable, parce que je pense que je ferai d'ailleurs un épisode là-dessus un de ces jours, sur l'élargissement de sa culture générale.

Speaker 1:

J'écoute des podcasts d'histoire, de psychologie, des podcasts spécialisés sur le sommeil, des podcasts en anglais et en français sur à peu près tous les domaines, sur la psychologie adlérienne, sur plein de choses, et d'ailleurs, la psychologie a toujours fait partie des domaines qui m'intéressaient particulièrement. Donc, ça, je continue de m'y intéresser. J'ai aussi suivi des formations à la psychologie adlérienne, qui est en fait le fondement de la discipline positive et qui, je trouve, est un éclairage particulièrement intéressant, que ce soit derrière, pour l'instruction en famille, pour donner des formations Montessori ou animer des ateliers de parents. Donc, voilà pour moi la notion de formation continue. Elle est fondamentale, mais ce que je trouve formidable, c'est que elle peut prendre des formes aujourd'hui assez différentes. C'est vrai que les podcasts, il y a 4 ans, n'étaient pas encore aussi répandus qu'aujourd'hui. Il y en avait déjà, j'en écoutais déjà, mais je trouve que ça a pris plus d'ampleur et c'est une très bonne chose.

Speaker 2:

Alors on est lancé dans l'instruction en famille, donc trois enfants sur les quatre, et la question, c'est jusqu'à quand est-ce qu'on pense continuer comme ça, avec l'instruction en famille?

Speaker 1:

Il y a quatre ans, on avait dit en substance qu'à l'entrée au collège, on se poserait doublement la question, parce que c'est un âge où les adolescents ont davantage besoin d'être avec d'autres adolescents de leur âge. Il se trouve qu'on a fait l'expérience avec François, qui est rentré en sixième au collège et, comme je vous l'ai raconté, ça a été son choix de revenir en instruction en famille Et là, l'année prochaine, pour son année troisième, il est encore prévu qu'il soit en instruction en famille. En revanche, nous nous reposerons. Il est plus que probable que François retourne, je dirais, à l'école, au lycée, en seconde, pour se donner une année de transition avant que ses bulletins de notes, etc. Ne soient utilisés pour parcours sup. De toute façon, pour nous, il était important qu'en première et terminale il soit dans le système classique à cause de parcours sup, parce que, malheureusement, à l'heure actuelle, parcours sup prend très mal en considération les parcours IEF et qu'on voudrait laisser le plus de chance possible à François d'avoir le parcours scolaire académique qu'il souhaite et le métier qu'il souhaite derrière. Et comme il s'oriente plutôt pour l'instant, il a le temps de changer vers des filières de type prépa.

Speaker 1:

Il nous paraissait très compliqué de faire ça avec l'instruction en famille Et on voudrait lui laisser l'année de seconde comme une année de transition pour reprendre ses marques dans un nouvel établissement, dans l'espoir qu'il ait du coup un bon dossier en première, un bon dossier en terminale. En revanche, elisabeth, notre deuxième, elle est rentrée en sixième en collège horaire aménagé. Elle est partie pour y rester. Voilà, je pense qu'elle ne reviendra plus en instruction en famille. Et pourtant, elle nous redit souvent combien l'instruction en famille, c'est génial.

Speaker 1:

C'est vrai que si on habitait près d'un conservatoire, on la garderait probablement en instruction en famille. Parce qu'elle regrette le fait de pouvoir apprendre plus vite. Elle trouve qu'il y a beaucoup de pertes de temps au collège et qu'elle aimerait pouvoir suivre son rythme et donc avancer plus vite dans certains domaines. C'est vrai qu'en maths, elle a souvent son professeur qui leur donne des exercices à faire en cours et puis à finir à la maison. Elle les a toujours finis pendant le cours.

Speaker 1:

Donc, ça, au moins, c'est un système où elle ne perd pas de temps. Mais dans d'autres matières, elle a un peu ce sentiment de perdre du temps Et, sachant qu'elle consacre beaucoup d'heures à la danse, elle aimerait garder plus de temps pour jouer, pour bricoler, pour parler avec ses amis, etc. Et donc, pour Stanislas et Aliénor, on a encore un petit peu de temps. Donc, comme pour François et Elisabeth, on en parlera avec eux de façon plus approfondie, je dirais à l'entrée au collège. On en parle avec eux chaque année, mais là, pour l'instant, on est parti pour continuer comme ça. On en reparlera plus sérieusement à l'entrée en 6e, mais si ça se trouve, ils poursuivront comme François l'a fait en instruction familiale au collège.

Speaker 2:

Alors, nous nous posions, il y a 4 ans, la question de mon implication dans l'IDEF. Il y a 4 ans, c'était très léger, puisque, finalement, je partais tôt le matin, à un moment où les enfants n'étaient pas forcément levés, et je rentrais, ils prenaient leur dîner, habituellement. Bon, maintenant, j'ai beaucoup plus. Enfin, voilà, des horaires beaucoup moins denses, enfin, du moins des heures d'absence moins importantes, puisque je suis maintenant enseignant. Ça m'arrive donc assez régulièrement de pouvoir prendre le relais quand je suis là, évidemment, dans la semaine, et puis, de toute façon, je suis bien plus présent pour tout ce qui est activité avec les enfants. Donc, là, de toute façon, je suis bien plus présent pour tout ce qui est activité, activité avec les enfants. Donc là, sur ce plan, ça a beaucoup évolué, plutôt dans le bon sens, je pense.

Speaker 1:

Oui, pour nous, c'est un bonheur de t'avoir un peu plus à la maison. Évidemment, c'était l'un des objectifs de ta reconversion, d'ailleurs. Et puis, c'est vrai que moi, ça me, je dirais que ça nous permet d'être plus régulier encore dans l'instruction, parce que, même si je me retrouve à devoir emmener un enfant chez le médecin, par exemple, toi tu restes à la maison et tu peux faire une dictée à un autre enfant, tu peux prendre un petit peu le relais, même si tu vas pas forcément leur faire des présentations Montessori, pour ce qui est plus classique, commune dictée, tu peux tout à fait les faire travailler. C'est aussi beaucoup plus simple comme ça.

Speaker 1:

Et puis, on a toujours ce même goût, l'un et l'autre, de la culture, de l'apprentissage. Et donc, comme on le faisait avant, on continue à faire beaucoup de balades dans la nature, à visiter beaucoup de monuments historiques, de lieux culturels, en famille, tous ensemble. Et ça, c'est important, je pense, pour nous tous, même pour nous adultes, on a envie d'apprendre plein de choses, et on essaie de transmettre ce goût, cette curiosité, à nos enfants aussi, le week-end ou pendant les vacances.

Speaker 2:

Alors, si on revient sur ton entreprise, on se posait la question pourquoi les montées sur reset il y a 4 ans? Et du coup, ce qu'on peut se demander maintenant, c'est comment est-ce que ça a évolué? Et puis peut-être ce que tu vois pour la suite.

Speaker 1:

Oui, et surtout, qu'on peut se poser la question de est-ce que les montessoris 7 ont encore une raison d'être aujourd'hui, alors que l'instruction en famille est tellement menacée. Donc, je dirais qu'il y a deux aspects. Il y a justement cet aspect où, pour moi, la défense de l'instruction en famille est quelque chose de fondamental. Je l'ai dit et je le répète souvent pour moi, l'objectif n'est pas que toutes les familles fassent l'école à la maison ça serait absurde mais que toutes celles qui le souhaitent et puissent le faire dans de bonnes conditions soient autorisées à le faire. Donc, l'un de mes chevaux de bataille, c'est d'aider les familles à obtenir leurs autorisations pour insurer leurs enfants en famille quand elles le souhaitent. Et pour ça, même si j'ai envie de dire que ce n'est pas forcément un modèle économiquement très rentable, parce qu'effectivement, il y aura de moins en moins de familles Enfin, peut-être pas de moins en moins, mais le nombre de familles en IEF ne faisait qu'augmenter Et là, je pense qu'il aura été sérieusement réduit au cours de ces dernières années Malgré tout, ça reste pour moi un point fondamental, pour des raisons de valeur, même si, évidemment, au niveau économique, ça a moins de sens. À côté de ça, je pense aussi que la pédagogie Montessori a toute sa place dans le quotidien. C'est pour ça que j'ai créé une formation Aménager sa maison Montessori, parce que, simplement, dans la vie familiale quotidienne, la pédagogie Montessori a beaucoup à apporter pour faciliter les relations familiales, tout simplement. Et puis, il y a tout l'aspect co-schooling et aussi parentalité que j'avais envie de développer Parce que je me suis aperçue que, souvent, quand on me posait des questions, j'ai un accompagnement des Montessori 7 depuis un certain nombre d'années, dans lequel les familles peuvent me poser leurs questions sur leurs difficultés, entre autres, d'instruction avec leurs enfants. Et je me suis aperçue que les difficultés d'instruction venaient souvent je l'ai dit un peu plus tôt de difficultés relationnelles. Donc, j'avais vraiment envie de développer cet aspect parentalité, cet aspect relation familiale, avec une casquette un peu différente, c'est-à-dire que dans la pédagogie Montessori, je peux et j'ose me présenter comme experte en pédagogie Montessori, autant en parentalité. je suis une maman, comme beaucoup d'entre vous, peut-être que vous êtes papa, un parent comme vous, et je ne suis pas là en tant qu'experte, bien évidemment. je suis là en tant que facilitatrice c'est le terme qu'on utilise en discipline positive, c'est-à-dire que je suis là pour vous partager des outils qui nous ont beaucoup aidés et qui aident au quotidien les familles que j'accompagne.

Speaker 1:

Ça me fait toujours tellement plaisir quand les familles me disent ça a complètement résolu ce problème. c'est formidable, on est hyper heureux, ça a été radical. c'est toujours un émerveillement pour moi, parce que j'ai beau connaître ces outils, je suis toujours émerveillée de voir que, oui, même dans une autre famille, dans plein d'autres familles qui n'ont rien à voir les unes avec les autres, avec des familles recomposées, avec des parents solos, avec des familles plus classiques, avec des familles nombreuses, dans tous les cas, ça fonctionne. Je trouve ça formidable. C'est quelque chose que j'ai vraiment envie de développer. Et puis, j'ai vraiment envie de développer le côté formation de professionnels. Je suis déjà allée assurer des formations en crèche. J'aimerais pouvoir j'ai déjà fait des conférences en école j'aimerais pouvoir vraiment accompagner des classes en discipline positive, un peu plus sur le long terme, sur au moins une année entière, mais c'est pas toujours facile de rentrer dans les classes. donc, c'est l'un de mes objectifs aussi, tout en continuant à développer les formations Montessori, le 0-3 ans, et puis le 6-12 ans, espérons-le. Alors nos enfants.

Speaker 2:

Continuons à développer les formations Montessori, le 0-3 ans, et puis le 6-12 ans, espérons-le. Alors nos enfants sont à la fois en IEF et puis ils participent finalement à tes formations, que ce soit devant, parfois derrière la caméra. Comment est-ce que ça se passe? Comment est-ce que les enfants vivent ceci?

Speaker 1:

J'ai déjà pas mal parlé de l'IEF et la façon dont ils le vivent. Ils sont tous très heureux d'être en IEF. Quant à la partie formation, au début c'était François qui tournait avec moi, parce que l'un de mes objectifs a toujours été de tourner des formations en conditions réelles, c'est-à-dire en apprenant les choses à mes propres enfants Et c'est-à-dire en apprenant les choses à mes propres enfants. Et puis il y a eu Elisabeth, et puis il y a eu Stanislas, qui était au cœur des formations Langage et Calcul, c'est-à-dire qu'il a appris à lire sous vos yeux, devant la caméra. Pour cette formation, il a appris à lire, écrire, compter, etc. Voilà Pour la partie conjugaison aussi. Aussi, stanislas et Aliénor sont revenus un peu devant la caméra. Ils sont, je dirais surtout curieux.

Speaker 1:

Pour la partie formation, ça n'a jamais posé de problème parce qu'en fait, c'était pas du travail supplémentaire, c'est à dire que je leur faisais une présentation Montessori, comme je le faisais naturellement pendant nos temps de travail. Si je ne l'avais pas faite à ce moment-là, devant la caméra, je l'aurais faite le lendemain matin, dans nos temps de travail formels Pour eux. Ça ne rajoutait rien Et il y avait ce côté intriguant de le faire devant la caméra. Comment ça fonctionne? Tiens, il faut un éclairage, et puis qu'est-ce que ça donne ensuite. Et c'était Alors.

Speaker 1:

Je dirais que pour moi, ça a été parfois exigeant et stimulant, parce que parfois c'était pas tout à fait le bon moment. Je croyais que c'était le bon moment et puis j'avais face à moi un petit garçon qui provoquait un petit peu, qui me cherchaient, qui cherchaient à faire des blagues, et en même temps, je pense que c'était particulièrement intéressant, du coup, pour les stagiaires qui visionnent ces vidéos, de voir comment on réagit dans ces cas-là. Et en même temps, ça m'a permis aussi de capter des très beaux moments. Je me souviens d'une vidéo c'était sur le jeu du détective, et c'était en fin d'après-midi, c'était le soir, vers 18h, quelque chose comme ça et Stanislas en réclamait encore et encore. Il me remontrait de nouveau triangle et voulait qu'on continue, et j'ai dû lui dire non, mais là il faut aller dîner. En fait, il est tard, il faut vraiment qu'on s'arrête. Donc, je trouve ça formidable de me replonger parfois dans ces vidéos, parce que c'est aussi une trace de leur vie, de leurs apprentissages, et je trouve ça merveilleux Et eux, apparemment, le vivent plutôt bien.

Speaker 2:

Et du coup, entre ceci, notre nouvelle maison, multiples animaux, comment est-ce qu'on arrive à tout gérer? ou comment est-ce qu'on fait pour gérer un minimum?

Speaker 1:

Oui, parce que tout gérer, c'est pas vraiment ça. On a réécouté la réponse que j'avais donnée il y a quatre ans, où je disais, bien qu'il fallait choisir ses priorités, qu'on ne repasse toujours pas, si toi peut-être un peu tes chemises. Donc, on ne repasse toujours pas. Et ce qui m'a fait rire en réécoutant cette réponse, c'était que je disais que certaines familles choisissaient de manger les légumes de leur potager, de faire leur pain, leur yaourt, etc. Et que ce n'était pas notre cas. Alors, on s'est un petit peu rajouté du travail, parce qu'effectivement, depuis deux ans, je fais notre pain au levain, on a des poules, on mange les œufs de nos poules là, en ce moment, on est en plein dans les semis pour notre potager je fais le fromage blanc, je fais les produits laitiers. Alors, tout ça, c'est quand même permis par plusieurs choses. C'est que je ne ferais pas nos produits laitiers si on n'habitait pas littéralement en face d'une ferme laitière, d'un élevage laitier, et donc j'ai juste à aller chercher notre lait en face de chez nous. Et c'est venu petit à petit et que, au démarrage, les poules occupaient beaucoup de notre temps. Puis, maintenant, on a trouvé un système, on a automatisé la fermeture de leur poulailler le soir et le matin et le matin l'ouverture. On a optimisé notre système pour les graines, pour l'eau, on a construit leur abri. Disons qu'à chaque fois, il y a un investissement de départ en temps, et puis ensuite, ça rentre dans la routine et ça va beaucoup mieux. Donc, c'est toujours chaotique, parce que j'ai envie de dire que, à chaque fois qu'on a un petit peu de marge, on se la remplit avec de nouvelles choses, comme là les chèvres récemment. Mais c'est quelque chose qu'on fait une fois, après il n'y a plus qu'à l'entretenir Et après, c'est quand même beaucoup plus simple. Donc voilà, on fait au mieux. Je dirais que le fait qu'Henri ait des horaires de présence plus larges à la maison, alors j'aurais juste cassé un peu ce cliché du prof qui ne fait rien. Évidemment, un professeur a ses heures de présence devant la classe qui sont particulièrement fatigantes, et puis, surtout pour un professeur qui débute, il y a tous les programmes à faire. Donc, les premières années, ça demande énormément de travail, mais un travail qui peut se faire le soir après le dîner, qui peut se faire le week-end. On arrive quand même aussi peut-être plus facilement à garder des moments tous ensemble Et on a chacun notre bureau en face de l'autre dans le salon, et c'est hyper agréable de se voir quand on travaille, rien que ça, je trouve que ça change un peu la dynamique. Donc, c'est voilà, on arrive à peu près à équilibrer comme ça, même si, évidemment, je vous cache pas que, oui, c'est beaucoup de travail. Nos enfants participent beaucoup à la vie de la maison.

Speaker 1:

Ça a toujours été quelque chose d'important pour nous, pas pour les exploiter, évidemment, mais pour qu'ils développent des compétences, déjà autour du potager, autour des animaux, et puis un certain sens des responsabilités, c'est-à-dire que chaque enfant est responsable d'un animal, par exemple, si c'est juste le chat ou la chienne, c'est-à-dire de lui donner à manger, de lui donner à boire, de changer la litière pour le chat. Donc, à chaque fois, pas quelque chose de trop gros. C'est comme toi et moi, nous deux, qui sommes responsables du plus gros pour les animaux, mais qu'ils aient comme des responsabilités. Ça fait partie du soin du vivant et c'est tout un domaine de la pédagogie Montessori, à la fois dans l'objectif qu'ils s'émerveillent, qu'ils découvrent, qu'ils respectent, qu'ils aiment le vivant, et puis aussi qu'ils développent le sens de la régularité, de la persévérance, le goût de l'effort, et puis, encore une fois, des compétences aussi pratiques, c'est-à-dire savoir qu'est-ce qu'on donne à manger à des poules comment on s'en occu auquel ils vont participer.

Speaker 2:

Ça ne va pas être leur responsabilité, mais au moins ils apprendront aussi à faire ces choses-là, Et dans tout ça est-ce que tu arrives à?

Speaker 1:

garder du temps pour toi Ou pour nous, ou pour nous. Oui, c'est très différent, je dirais, de l'équilibre qu'on avait avant. Les enfants font moins d'activités extrascolaires Pour plusieurs raisons. La première, c'est qu'on est davantage à la campagne et que donc, évidemment, chaque activité prend plus de temps, les choses qu'on pouvait faire à pied. Auparavant, en fait, on avait tout autour du même petit jardin public, il y avait les écoles des enfants, il y avait l'école de musique, il y avait le gymnase, il y avait l'école de danse, il y avait tout au même endroit. Là, ce serait beaucoup plus compliqué, c'est-à-dire vraiment passer ses après-midi, ses soirées dans la voiture. Donc, chaque enfant a une activité extrascolaire si je ne dis pas de bêtises, je réfléchis à ce qu'il y en avait parfois deux, mais non, c'est essentiellement une activité extrascolaire. Donc, on s'est gagné du temps là-dessus pour garder du temps aussi, pour jouer ensemble, pour garder des moments de jeu de société, parce qu'on est une grande famille de joueurs, on adore ça. Donc, voilà, on passe tous ces moments en famille. Là encore, comme on est beaucoup plus à la campagne, je dirais qu'on voit moins fréquemment des gens, au jour le jour, comme ça, dans la rue, en allant acheter notre pain ou en allant nous promener au parc, comme c'était le cas il y a deux ans. En revanche, on a fait le choix d'investir dans une grande maison à la campagne, et ce qui est formidable, c'est qu'on peut accueillir non pas seulement un couple de copains comme ça, mais des familles nombreuses, des familles de nos amis. On peut accueillir 8 ou 10 personnes sans problème. Les enfants vont dormir sur des matelas, dans les chambres des uns des autres, on fait un peu des dortoirs, mais les enfants adorent ça, et du coup, on peut se retrouver à passer 4 jours une semaine, 10 jours avec des amis qui viennent nous rendre visite. C'est un rythme un peu différent. 10 jours avec des amis qui viennent nous rendre visite, donc c'est un rythme un peu différent. Et on a quand même aussi une vie sociale le week-end, etc. C'est vrai que les dernières années où on habitait en région parisienne, quelque part, on avait moins de vie sociale, parce que toi-même, tu préparais le CAPES en parallèle de ton travail, donc c'était assez exigeant. Tu avais préparé d'autres concours encore les années d'avant, donc c'était des concours militaires. Donc, tout ça, c'était prenant, ça limitait un peu notre vie sociale. Et là, je dirais qu'on a une vie sociale qui est très simple. On invite facilement chez nous, on invite facilement des copains, des copains nous invitent facilement, etc. Mais c'est très sans façon en fait.

Speaker 1:

En revanche, pour nous, on essaie de se garder le dimanche soir en couple, même si on ne sort pas forcément, on fait toujours dîner les enfants plus tôt le dimanche soir pour avoir notre repas en amoureux Régulièrement. J'en avais déjà parlé au moment du confinement. C'était quelque chose qu'on faisait avant le confinement et que je conseillais à tous les couples s'ils le pouvaient. On se faisait beau, on se fait toujours beau. On va acheter des plats chez Picard ou chez Thirier, comme ça, on n'a rien à préparer. On Ça paraît, on sort à l'argenterie, on sort à la porcelaine et on fait un bon dîner en amoureux. On s'installe parfois la table dans notre chambre. On peut regarder un film ou pas, et donc on garde quand même ces moments au moins une fois par semaine entre nous.

Speaker 1:

Et puis, je sais que beaucoup de couples ont eu du mal, pendant le confinement, à vivre ensemble. Nous, le confinement a été une révélation, en se disant mais on adore travailler ensemble dans la maison, se croiser, etc. Donc, là, c'est un petit peu l'accomplissement de ce rêve. On passe beaucoup plus de temps ensemble. Donc, ça, c'est vraiment très chouette. Quant à moi individuellement. C'est vrai que c'est plus compliqué de prendre du temps pour moi.

Speaker 1:

Je prends une demi-journée chaque mois pour aller dans un chalet spa. Ça me fait beaucoup de bien. Il y a un sauna, c'est l'occasion d'être un peu toute seule, de me détendre, de lire, ou bien de réfléchir, de faire des projets, etc. Donc, ça, ça me fait du bien. Et puis, en fait fait, je profite un peu des moments de formation que je peux avoir. Je suis partie faire des formations à Paris cette année et l'année dernière, à la fois pour revoir des amis de région parisienne et puis pour profiter un petit peu de la vie culturelle à Paris. Je trouve ça toujours très sympa. Donc, tout ça prend des formes un peu différentes depuis deux ans, mais je pense qu'on a trouvé notre équilibre là-dessus, aussi bien seul qu'en amoureux qu'avec les enfants en famille.

Speaker 2:

Alors on passe à un tout autre sujet Les écrans, Les écrans et les enfants. Comment est-ce qu'on gère?

Speaker 1:

ça. Alors j'espère que tu vas participer aussi là-dessus. C'est vrai que ce n'est pas évident. C'est un sujet où on se remet en question très souvent. C'est un vrai sujet à la maison Pour différentes raisons.

Speaker 1:

Déjà parce que nos enfants utilisent une appli comme Duolingo, qui leur permet de travailler les langues, même les maths et la musique. Ils jouent à des jeux vidéo comme Powers, qui est un jeu éducatif que je vous recommande chaleureusement, avec une excellente atmosphère. C'est vraiment un jeu où tout est mignon. Enfin, dès 6 ans, il n'y a aucun problème pour y jouer. Et donc, c'est difficile de garder l'équilibre parce que, mine de rien, ils peuvent passer des heures sur Duolingo Et ça n'est pas forcément bon pour eux. C'est-à-dire que oui, ça reste éducatif et oui, en même temps, il vaudrait mieux qu'ils aillent courir un peu dehors, jouer au ballon ou faire un jeu de société. Donc, c'est pas évident. Je dirais qu'on est perpét vrai défi aussi d'équilibrer le temps passé sur écran, sur les réseaux sociaux, sur mon téléphone, à la fois parce que il y a un exemple à montrer aux enfants.

Speaker 1:

En même temps, mon travail nécessite que je passe du temps sur les réseaux aussi parce qu'il se trouve que j'apprends beaucoup de choses. Je parlais des podcasts tout à l'heure, mais même sur que j'apprends beaucoup de choses. Je parlais des podcasts tout à l'heure, mais même sur Instagram, j'ai appris énormément de choses sur le potager, sur les poules, sur le levain, sur les produits laitiers faits maison, etc. J'ai appris énormément de choses sur ces réseaux sociaux Et, en même temps, j'ai aussi perdu beaucoup de temps, c'est sûr. C'est extrêmement addictif.

Speaker 1:

Donc, je dirais qu'on fait de notre mieux, notre baromètre. Ça reste quand même beaucoup, je crois. Est-ce que les enfants nous réclament des temps sur écran Ou est-ce qu'ils sont contents avec ce qu'ils ont? Parce que je considère qu'à un moment où ils en réclament, c'est qu'il y a une forme d'addiction qui s'est développée. Ils en ressentent le besoin, ils ressentent un manque. Donc, on essaie de faire en sorte qu'ils aient.

Speaker 1:

Alors, on a toujours notre soirée film. On fait toujours un apéro film en famille chaque semaine. Comme Aliénor, qui a 6 ans, déplorait un peu de ne jamais pouvoir regarder des films pour elle c'est vrai que son grand frère de 14 ans n'avait pas spécialement envie de voir Blanche-Neige, par exemple On lui a accordé un petit temps de film supplémentaire une après-midi. Ils ont les temps de jeux vidéo. Ils ont deux créneaux d'une demi-heure de jeux vidéo Et ils ont les temps sur Duolingo, où on a trouvé un accord, c'est-à-dire qu'on a fait un arrangement pendant un conseil de famille, c'est à dire que chaque enfant ne peut y jouer, enfin y travailler, ne peut travailler sur duolingo qu'au plus une demi journée dans la journée.

Speaker 1:

On a établi qui avait le droit de travailler sur duolingo le matin, l'après midi, dans quelles circonstances.

Speaker 1:

Mais ça reste un sujet qu'on remet sur le tapis, je dirais très régulièrement, parce qu'en grandissant, les enfants, nos adolescents, ont envie de passer plus de temps sur les réseaux et en même temps, encore plus à l'adolescence, ils ont besoin de se dépenser, d'exercer leurs muscles, parce qu'ils développent leur corps.

Speaker 1:

Leur corps se développe Et je pense qu'avec tous les jeux d'hormones, c'est particulièrement important qu'ils gardent une activité physique et passent du temps à l'extérieur. Donc, c'est un équilibre qui n'est pas évident. Mais voilà, je pense que c'est un travail en cours qui va se poursuivre tout au long de leur croissance, de leur jeunesse, et que ça va rester une question pour nous, parce que c'est vrai que nous sommes une génération qui a assisté à la naissance d'Internet Et, en fait, on découvre au fur et à mesure toutes ces nouvelles choses. Il y a eu Internet, il y a eu les blogs, il y a eu les vlogs, il y a eu les podcasts, il y a eu les réseaux sociaux Et, forcément, on est aussi, je pense, et nos enfants, cette génération, qui essuyons un peu les peaux cassées de tout ça. J'espère que dans dix ans, on aura aussi, peut-être, des outils ou une vision d'Internet et des réseaux sociaux qui nous aidera à garder un meilleur équilibre. Mais on est comme tout le monde, on tâtonne au milieu de tout ça.

Speaker 2:

Pour finir sur Montessori, puisque c'est quand même ton sujet principal, on se demandait, il y a quatre ans, quels sont les écarts que tu t'autorises dans la pédagogie Montessori. Est-ce que ça a évolué depuis?

Speaker 1:

Pas vraiment. En fait, je maintiens toujours ce que je disais à l'époque et ce que j'ai pas mal répété depuis, c'est qu'on peut avoir facilement tendance à papillonner d'une pédagogie à l'autre, parce qu'on est attiré par la nouveauté, parce qu'on a envie de changer, parce que les loose parts, oh là, là, c'est mignon, c'est joli, j'ai envie de jouer avec. En fait, et je reste convaincue qu'une pédagogie, mais même quelle qu'elle soit, en fait, fait vraiment ses preuves quand on la pratique à fond, quand on va au bout des choses. Effectivement, je vois trop de gens qui se lancent dans la pédagogie Montessori qu'un enfant à 3 ans et qui abandonne, mettons 2 ans plus tard, parce qu'en fait, ils sont confrontés à leur enfant qui grandit, qui a d'autres besoins, et au lieu de se plonger davantage dans la pédagogie Montessori pour approfondir et pour aller plus loin, et puis pour découvrir qu'effectivement, à 6 ans, on change de plan de développement Montessori. Il y a des choses qu'il faut faire évoluer. Je vois beaucoup de gens qui cherchent à plaquer la pédagogie Montessori pour les 3-6 ans sur du 0-3 ans ou sur du 6-12 ans, alors que ce sont trois tranches de développement, des plans de développement complètement différents, avec des besoins différents et avec une mise en pratique de la pédagogie qui va être différente. Donc, au lieu de papillonner, c'est vrai que je me suis toujours efforcée, au contraire, d'aller approfondir, ce qui ne m'empêche pas, comme je le disais il y a quatre ans, de faire des petits apports qui viennent d'autres pédagogies.

Speaker 1:

Le livre des siècles de Charlotte Mason, on l'utilise toujours. Mais globalement, je dirais que plus le temps passe, plus je suis heureuse et satisfaite de ce qu'on arrive à transmettre à nos enfants avec la pédagogie Montessori. Et oui, ça demande un effort, une certaine rigueur, j'ai envie de dire de rester fidèle à une pédagogie, mais en même temps, on en a vu les fruits sur nos enfants. C'est vrai que en les voyant grandir, on voit les qualités qu'ils ont pu développer grâce à ça. Donc, non, globalement, je pense que je suis restée une puriste Montessori. Et d'ailleurs, c'est très simple si j'avais été convaincue qu'un mélange de pédagogie, on fait quelque part un petit mélange de pédagogie, mais disons qu'on a du 90% Montessori, 2% Mason, et puis un petit pour cent de ci, un petit pour cent de ça. Je pense que c'est le type d'équilibre qui fonctionne le mieux, plutôt que de chercher à faire du 20% Montessori, 20% Freinet, 10% Steiner, etc. Donc, je reste vraiment sur cette idée-là. Je trouve que c'est ce qui porte le mieux ses fruits Et que, souvent, quand on rencontre un problème avec la pédagogie Montessori, la réponse, elle n'est pas dans une autre pédagogie, elle est dans la persévérance, l'approfondissement et le fait d'aller plus loin Et changer de pédagogie.

Speaker 1:

En fait, on se retrouverait confronté à de nouveaux problèmes six mois ou un an plus tard, sans avoir jamais rien approfondi avec ses enfants. Donc voilà, merci, henri, d'avoir accompagné dans ce podcast aujourd'hui, merci à vous tous qui m'écoutez aujourd'hui, quatre ans après le lancement de ce podcast. Il n'y a pas beaucoup de podcasts qui durent aussi longtemps. C'est une grande joie pour moi, parce que c'est un médium que j'aime beaucoup, que je trouve très pratique, parce que j'aime pouvoir vous parler directement. Je trouve que c'est déjà efficace pour moi par rapport au système de blog que j'avais avant Et j'espère que, pour vous, ça a un côté aussi plus convivial. Je trouve que ça nous rapproche. Malheureusement, je n'entends pas votre voix, mais j'ai vos retours par mail, vos retours par vos avis sur iTunes, sur Spotify, etc. Mais j'espère que, de votre côté, vous rentrez un petit peu dans notre univers aussi par ma voix Et, justement, si ce podcast vous plaît, que vous avez envie de le soutenir, vous avez toute votre place, tout votre rôle à jouer pour le diffuser davantage.

Speaker 1:

Pour cela, je vous recommande de mettre une note sur iTunes ou sur Spotify, de laisser un commentaire et de partager ce podcast avec les gens de votre entourage à qui il pourrait bénéficier, par exemple, de poster un petit épisode sur un groupe WhatsApp, d'envoyer un mail à un ami, etc. Ça contribue énormément à faire connaître ce podcast. Ah oui, et vous abonner aussi sur votre plateforme d'écoute préférée. Ça envoie un signal aux plateformes pour dire que ce podcast est un podcast de qualité. Merci à vous tous, à très bientôt. Votre petite souris 7, anne-laure Et Henri. Anne-laure et Henri.

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