Montessori à la maison avec les Montessouricettes

225.Pensée, émotion, action : le cycle adlérien

April 16, 2024 Anne-Laure Schneider Episode 225
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225.Pensée, émotion, action : le cycle adlérien
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Nous savons tous que nous avons des pensées et des émotions. Mais comment ces dernières influent-elles sur notre façon d’agir ? Le psychologue Alfred Adler a développé ce qu’il a appelé le “cycle adlérien” pour modéliser les interactions entre pensées, émotions et actions, mais nous savons aussi aujourd’hui que ce modèle peut fonctionner dans un autre sens…

C’est ce que je voudrais explorer avec vous, pour vous aider à mieux comprendre pourquoi vous et vos enfants agissez comme vous le faites, et donc à adopter de nouvelles stratégies pour modifier votre propre comportement et celui de vos enfants.

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Speaker 1:

Montessori chez eux avec leurs enfants ou les enfants qu'ils gardent. Dans ce podcast, nous parlerons donc de pédagogie Montessori, mais aussi de discipline positive, d'instruction en famille ce qu'on appelle aussi l'école à la maison de co-schooling et de bien d'autres choses encore. Nous savons tous que nous avons des pensées et des émotions. Ce que je voudrais vous expliquer aujourd'hui, c'est comment ces pensées et ces émotions influent sur notre façon d'agir, bref, pourquoi nous agissons comme nous le faisons Et pourquoi, face à une même situation, nous n'allons pas tous réagir de la même façon. L'intérêt est évidemment de mieux nous comprendre nous-mêmes, mais aussi de mieux comprendre nos enfants et, du coup, de pouvoir aussi les aider à changer de comportement lorsqu'ils ont des comportements qui sont inappropriés, par exemple lorsqu'ils font preuve de violence avec d'autres enfants. Et pour cela, je vais vous présenter un outil qui a été développé par Alfred Adler, qui est un très, très grand psychologue, qui était un collaborateur de Freud avant de se distancer de Freud. Et toute la pensée d'Alfred Adler est à la base de la discipline positive, qui est le mouvement, disons, que je vous présente pour élever vos enfants, pour l'éducation des enfants. La discipline positive repose donc sur la pensée d'Alfred Adler et a pour but d'équilibrer la fermeté et la bienveillance, sans laxisme ni autoritarisme. Et donc, cet outil, le cycle adlérien, va nous aider à comprendre comment et pourquoi on agit, ou plutôt dans quel but on agit, parce que toute la pensée d'Alfred Adler repose sur la notion d'objectif, de but que l'on a, et non pas de cause. Vous allez comprendre pourquoi, dans le cycle adlérien, on a une situation de départ que l'on va observer Ce sont nos perceptions. Cette situation va créer chez nous des pensées, ces pensées vont susciter des émotions et ce sont ces émotions qui vont guider nos décisions. Alors, je sais, en plus, en podcast vous n'avez pas de visuel on représente ça vraiment sous la forme d'un cercle avec des petites flèches. Vous pourrez regarder, on essaiera de vous mettre sur les réseaux sociaux le schéma qui correspond. Mais je vais vous donner un exemple et ça va être beaucoup plus clair. Imaginez que vous soyez à la sortie de l'école. C'est la situation. Vous voyez une maman qui a l'air de regarder dans votre direction en faisant la tête. À partir de là, ça, c'est votre perception physique, sensorielle. À partir de là, ça, c'est votre perception physique, sensorielle. À partir de là, vous vient une pensée. Peut-être que cette pensée, c'est Oh, là, là, elle est en train de dire du mal de moi.

Speaker 1:

Cette pensée peut susciter en vous une émotion, par exemple de la honte ou de la colère, et suivant l'émotion en question, vous allez réagir différemment. Par exemple, si vous ressentez de la colère, peut-être que vous allez marcher vers cette femme et lui dire bon, qu'est ce qu'il ya un problème avec moi? peut-être que si vous avez de la honte, vous allez vite rentrer chez vous la tête basse. Le problème, c'est qu'évidemment, il peut y avoir des erreurs à tous les stades de ce cycle. Oui, parce qu'évidemment, je vous ai dit après, vous agissez. Mettons que vous alliez voir cette dame en étant très en colère et que vous l'abordez, et bien, là encore, il va y avoir une nouvelle situation, de nouvelles perceptions, de nouvelles pensées, de nouvelles émotions et donc de nouvelles actions. C'est pour ça que c'est un cycle, le cycle Adlerien, mais il peut y avoir plusieurs erreurs.

Speaker 1:

Par exemple, vous avez remarqué que cette femme faisait la tête en regardant dans votre direction. Mais déjà, vous avez pu faire une erreur de perception, c'est à dire que peut-être qu'en fait, elle regardait juste à côté de vous, derrière vous, peut-être qu'elle regardait dans le vide. Ensuite, vous avez interprété ces regards peut-être qu'elle regardait simplement dans votre direction, comme ça, pas vers vous spécialement et qu'elle est en train de parler de quelque chose de difficile, quelque chose qui n'allait pas dans sa vie avec l'une de ses amies. Donc là, au niveau de votre pensée, de votre interprétation, vous avez pu faire une mauvaise interprétation Et puis ensuite, alors là, c'est vraiment une erreur. Mais il y a le passage de la pensée à l'émotion, qui est guidé un petit peu par ce qu'on appelle notre logique privée, notre logique interne, qui va être guidée par toutes nos expériences de vie passées, en particulier dans la petite enfance. Par exemple, si vous avez l'habitude d'être isolé socialement, si vous avez été harcelé à l'école, c'est peut-être la honte qui va l'emporter, ou peut-être, au contraire, que vous avez été tellement poussé à bout par le harcèlement que vous avez envie de vous mettre en colère, peut-être que vous avez une bonne estime de vous et que ça va vous laisser totalement indifférent Et vous allez juste passer votre chemin. Donc, là, ce passage de la pensée à l'émotion, il est vraiment guidé par votre logique interne.

Speaker 1:

Le passage de la perception à la pensée aussi, parce que on peut être plus ou moins sensible au regard des autres, plus facilement imaginer que l'on est la victime de quelque chose, si on a déjà été victime par le passé, et puis ensuite, de l'émotion à l'action. Il y a différentes façons d'agir. Même si je suis en colère, cette colère, je peux la garder en moi. Je peux aller voir cette dame, je peux aller me plaindre de cette dame à l'une de mes amies. Enfin, il y a plein de réactions possibles.

Speaker 1:

Mais en tout cas, vous avez ce cycle pensée, ressenti, décision. Je vois une situation, il y a une pensée qui émerge, j'éprouve une émotion et je décide de, à cause de quelque chose, pour des causes, on agit dans un but donné. C'est pour ça que, face à cette même situation, sortie d'école, peut-être que moi, je vais rentrer chez moi la tête basse en me disant personne ne m'aime, et peut-être que quelqu'un d'autre va réagir en allant aborder cette dame et éclaircir la situation. Peut-être que moi, je vais réagir en me disant oh, là, là, elle dit du mal de moi. Et peut-être que quelqu'un d'autre va réagir en se disant tiens, elle a l'air de passer une mauvaise journée.

Speaker 1:

Ça, c'est lié à notre logique interne et nous avons tous des objectifs liés à cette logique interne. alors, dans le premier cas, on peut avoir cet objectif de confirmer notre croyance qu'on est quelqu'un en marge de la société, qu'on n'est pas accepté par la société, qu'on est un paria. Ça, ce n'est pas de l'objectif. On cherche à confirmer cette croyance Dans l'autre sens. Peut-être que notre objectif, c'est d'avoir des relations claires et saines, de rechercher la vérité, peut-être que notre objectif, c'est de faire preuve de compassion envers les autres, et donc, on se dit Ah, si elle passe une mauvaise journée, je vais aller la voir.

Speaker 1:

Tout ça, ça fait partie de notre logique interne et c'est pour ça qu'on réagit différemment face aux mêmes situations. C'est pas parce que, en fait, en fait, on ne commence pas par ressentir quelque chose de différent, on commence par penser quelque chose de différent et c'est cette pensée qui suscite une émotion. Et ça, c'est intéressant à plusieurs titres, parce que ça veut dire aussi que si on n'est pas esclave de nos émotions, les émotions sont quelque chose, entre autres, de physique. Il y a des flux d'hormones, il y a plein de choses qui se passent en nous. Lorsqu'on ressent une émotion et qu'on ne contrôle pas vraiment Souvent, on a l'impression qu'on subit une émotion, on la vit. Les latins, les romains, en latin, parlaient des passions. La passion, c'est ce qu'on subit. Ils utilisaient le mot de passion pour toutes les émotions. Et donc voilà, l'émotion, c'est quelque chose qui nous fait bouger, qui nous met en mouvement, ce n'est pas nous qui bougeons, c'est l'émotion qui nous met en mouvement. Donc, c'est rassurant de se dire que non, en fait, on n'est pas des objets de nos émotions. Nous sommes les acteurs de nos pensées et nous pouvons travailler au niveau de nos pensées et de notre logique interne pour changer d'attitude, changer d'émotion et changer de comportement.

Speaker 1:

Pour vous illustrer un petit peu cette histoire de logique interne et de logique privée qui est au cœur de la psychologie adlérienne, je voulais vous raconter cette anecdote qui est reprise par Eva Dreykours, qui est la fille de Rudolf Dreykours Et Rudolf. Comme Eva, rudolf est un grand disciple ou collègue de Dadler, et Rudolf et Eva Dreykours ont énormément contribué à vulgariser la pensée d'Alfred Dadler, à la rendre abordable aux commandes des mortels comme vous et moi. Et donc, elle raconte cette petite anecdote. Un psychiatre demande à une petite fille qu'est-ce que tu veux faire? plus tard, la petite fille répond je veux être docteur. Ah, tu aimes aider les autres. Alors Non, je veux les découper. Et Eva poursuit.

Speaker 1:

Ici, le psychiatre possède une logique privée bien différente de celle de la petite fille, qui n'est pas dans une logique d'aide, mais plutôt de super pouvoir sur l'autre. Je pense que ça illustre bien comment on peut adopter parfois même le même comportement avec un but différent, exactement comme quelqu'un peut faire le bien pour se faire bien voir de quelqu'un d'autre, ou peut faire le bien par simple souci d'aider son prochain, et, fort heureusement, on peut modifier cette logique privée. Donc, ça, j'y reviendrai Maintenant. Je voudrais surtout vous montrer comment on peut mieux comprendre les comportements de nos enfants à la lumière de ce cycle adlérien Pensée, émotion, action.

Speaker 1:

Imaginez une petite fille qui, tout d'un coup, a un petit frère. Elle voit sa maman partir à la maternité avec son papa. Elle revient avec le petit frère, avec ce bébé, et, tout d'un coup, papa et maman passent énormément de temps avec le petit frère, et papa et maman ne passent quasiment plus de temps avec la petite fille, ou beaucoup moins qu'avant. Qu'est-ce qu'elle se dit, la petite fille? Elle peut se dire Oh, là, là, voilà ce que j'observe. Papa et maman passent moins de temps avec moi. La pensée que j'ai là-dessus, c'est que ils ne m'aiment plus». Alors là, l'émotion, forcément, c'est beaucoup de tristesse, peut-être de colère. Et ils aiment, ils préfèrent mon petit frère.

Speaker 1:

À partir de là, la petite fille continue à observer la situation et elle a une autre pensée Papa et maman aiment le comportement du bébé. Donc, je vais adopter le comportement du bébé, je vais commencer à parler comme un bébé, je vais refuser de marcher, je vais refaire du quatre-pattes ou ramper par terre, je vais me comporter comme un bébé Sauf que là, papa et maman, ils me disent Oh, allez, t'es plus un bébé, tiens-toi debout. Enfin, qu'est-ce qu'il y maman ne m'aiment plus, puisque même quand je me comporte comme mon petit frère, moi ils ne m'aiment plus, ils me grondent, ils me disputent. Donc, je suis triste et malheureuse. Et vous voyez comment on rentre dans un cycle, un cercle vicieux en fait, où l'attitude de la petite fille va venir renforcer sa croyance que ses parents ne l'aiment plus.

Speaker 1:

Et ça, je pense que vous l'avez tous connu dans votre entourage un enfant qui régresse parce qu'il y a un nouveau bébé qui arrive dans la famille. Mais une fois qu'on a compris ça, on peut, à partir du comportement de l'enfant, essayer de remonter à sa pensée. Qu'est-ce que notre enfant s'est mis à penser pour agir comme ça? Et ça peut nous aider à le comprendre et à y remédier au niveau de la pensée et non plus au niveau du comportement, c'est-à-dire qu'on ne va pas se contenter de prendre la petite fille qui rampe et de la mettre debout de force, on va comprendre pourquoi elle s'est mise à ramper. Et puis, comme je vous le disais, cette logique privée, cette logique interne qui se construit, qui va déterminer les pensées qui vont émerger face à différents types de situations, les émotions qui vont émerger et nos décisions, cette logique privée peut changer.

Speaker 1:

Il y a plusieurs formes de thérapie dont les effets sont prouvés par la science, avec des indications parfois différentes. Mais on peut modifier cette logique privée avec, par exemple, des thérapies interpersonnelles qui sont basées sur la théorie de l'attachement, avec de l'EMDR qui consiste à. Il y a différentes façons de le faire, mais une des façons de le faire, c'est de faire des mouvements dieux très rapides de gauche à droite pour intégrer des nouvelles pensées, des nouvelles façons de penser. Il y a aussi tout ce qui est thérapie cognitivo-comportementale, où là, on va travailler sur le comportement, et ça, je vais y revenir, parce qu'en fait, on prend un petit peu le cycle à l'envers. Donc, en tout cas, ce qui est important à retenir, c'est qu'on n'est pas prisonnier de sa logique privée. Oui, elle se construit pendant les premières années de la vie et elle continue de se construire tout au long de la vie, mais on peut la modifier. C'est tout le travail qu'on fait généralement avec un professionnel, avec un psychologue.

Speaker 1:

Mais ce qui est fascinant, c'est que ce cycle, ce cercle que vous pouvez imaginer avec la situation, ma pensée sur la situation, l'émotion que je ressens et ensuite ma décision, mon action sur cette situation, eh bien, on peut le renverser. Ce qui est fascinant, c'est qu'en jouant sur le corps, on peut changer les émotions qu'on ressent. Là, je vais vous inviter à faire une petite expérience. Même si vous conduisez quoi que ce soit, rassurez-vous, vous allez pouvoir le faire.

Speaker 1:

Je vous invite à faire des petites respirations, très, très, très, très courtes, à haleter un petit peu comme un petit chien. Essayez de faire ça pendant 30 secondes. Vous avez tout le temps. Continuez à haleter et essayez en même temps de voir comment vous vous sentez dans votre corps.

Speaker 1:

Peut-être que vous commencez à sentir une tension dans vos épaules, peut-être que vous sentez une espèce d'angoisse qui monte, un fond d'anxiété en haletant comme ça. Bien, voilà, rien qu'en jouant sur votre respiration, vous avez pu créer de l'angoisse ou de l'anxiété en vous, alors rassurez-vous, ça peut s'inverser. Ou de l'anxiété en vous, alors rassurez-vous, ça peut s'inverser. A l'inverse, si vous prenez une longue inspiration, idéalement par le nez, et que vous prenez une encore plus longue expiration par la bouche, vous allez ralentir votre rythme cardiaque et vous allez normalement, en faisant plusieurs longues respirations comme celle-là, ressentir un certain apaisement. Pourquoi? Parce qu'en fait, à chaque émotion, le corps associe des signes physiques. Encore une fois, il y a plein de phénomènes physiologiques, il y a toutes les hormones qui traversent le corps. Quand on est en stress, quand on a de l'anxiété ou de l'angoisse, la fréquence cardiaque accélère, on respire un petit peu plus vite.

Speaker 1:

Et bien, lorsque le corps perçoit dans l'autre sens, qu'on respire un peu plus vite, qu'on a un battement de cœur plus rapide, il se dit qu'il y a une situation de stress. C'est un peu curieux, c'est un petit peu une faille dans le système quelque part, Mais c'est bien parce que ça va nous permettre d'auto-réguler nos émotions. Et une autre petite expérience que je vous invite à faire, peut-être tout au long de votre journée, c'est de vous forcer à sourire. Alors, je sais, ça paraît hypocrite, mais essayez, je ne sais pas, dans la rue ou pendant que vous cuisinez, essayez de sourire, oui, de force. Au début, vous allez sourire sans raison, vous allez vous sentir un petit peu bizarre. Mais gardez ce sourire peut-être dix minutes Et, normalement, vous allez remarquer que vous vous sentez mieux, que vous vous sentez plus joyeux, plus heureux? Parce que oui, de la même façon que quand on est heureux, on a envie de sourire. Et bien, quand on sourit, le corps se dit tiens, ça doit être qu'on est joyeux. Et donc, les hormones viennent et on commence à ressentir cette joie. Du coup, avec. Du coup, avec ces techniques, cerveau, tout ce qui est le propre des techniques de méditation, de pleine conscience, des techniques de respiration, des choses qu'on fait beaucoup en yoga, on va pouvoir réguler nos émotions.

Speaker 1:

L'avantage, c'est que si on réussit à réguler nos émotions, on va pouvoir modifier notre cycle adlérien, même si on garde les mêmes pensées. Alors, les pensées, on va pouvoir les modifier, je vous l'ai dit, grâce à de la thérapie interpersonnelle, grâce à de l'EMDR, peut-être de l'hypnose, mais même si on garde les mêmes pensées. Imaginez qu'on est à un niveau que, si on descend en dessous de 5 sur 10 en niveau de joie, on va se mettre à pleurer, par exemple, on va être vraiment malheureux, on va déprimer toute la soirée et on va manger un pot de glace en regardant Netflix. Vous voyez, si on réussit à augmenter notre niveau de base de joie à 8, même si on vit une situation qui va un petit peu nous attrister et nous faire descendre à 8, même si on vit une situation qui va un petit peu nous attrister et nous faire descendre à 6, on n'ira pas déprimé toute la soirée pour autant. Vous voyez, ça ira quand même suffisamment bien pour être fonctionnel, pour vivre notre vie au quotidien et pas basculer dans une spirale dépressive.

Speaker 1:

Si, à l'inverse, de base, on est à un niveau de 6, en joie, et qu'on a une situation et qu'on a une pensée sur cette situation qui nous fait descendre à 4, là on va déprimer. Donc, vous voyez comment, en régulant nos émotions, on peut parvenir à un état plus stable, à un état où on est un petit peu protégé des situations, des pensées qui vont évidemment influer sur nous. On peut aussi, pour modifier ce cycle adlérien, utiliser les thérapies cognitivo-comportementales. À ce moment-là, ce qu'on va faire, c'est qu'on va modifier le comportement par des récompenses. On va beaucoup utiliser le circuit de la récompense. Ce qu'on va faire, c'est qu'on va modifier le comportement par des récompenses, donc, on va beaucoup utiliser le circuit de la récompense Et donc on va chercher à renforcer des comportements qu'on souhaite développer. Par exemple, je ne sais pas moi, si on se sent mal faire 10 minutes de yoga plutôt que de se jeter sur le pot de glace et sur une série Netflix, et donc, on va se récompenser quand on va dérouler le tapis de yoga.

Speaker 1:

Se récompenser, ça peut être de se dire Oh, t'es vraiment trop forte, c'est une super décision que tu prends là». Ça peut être aussi simple que ça. Ça peut être se regarder dans le miroir et se dire T'es quand même extraordinaire, ça va pas. Et au lieu de t'affaler devant la télé, tu vas faire du yoga pour aller mieux. Bravo à toi. Ça peut être ce genre de choses.

Speaker 1:

Ça peut être se récompenser par un autocollant. Il y a plein de sortes de récompenses possibles, et donc, ça, c'est la thérapie cognitivo-comportementale. On va aussi, dans la thérapie cognitivo-comportementale, faire des désensibilisations. Par exemple, s'il yronter dans une situation sécurisée, s'y confronter de plus en plus longtemps pour s'apercevoir qu'en fait, il n'y a pas de vrai danger. C'est le cas de la plupart des phobies. On peut faire des désensibilisations.

Speaker 1:

Les thérapies cognitivo-comportementales fonctionnent très bien pour ça. Donc, là encore, on va venir modifier notre comportement, c'est-à-dire que, face à ce qui me faisait peur, je vais rester sur place Et je vais voir qu'en fait, il n'y a rien de tragique. Donc, ça va venir modifier ma pensée sur la situation, me dire, en fait, l'araignée est là. Oh bah, non, en fait, ça n'est pas un danger pour moi. Et vous voyez, dans ce cercle, ce cycle adlérien, ma pensée va changer. Donc, je ne vais plus ressentir l'émotion de peur, je vais ressentir de l'indifférence, probablement, et donc je vais changer mon comportement. Au lieu de hurler et de sauter sur ma chaise, je vais rester calme et zen et je vais poursuivre ce que je suis en train de faire Ou, éventuellement, je vais prendre l'. Et puis, on peut aussi modifier assez simplement, sans passer par des thérapies compliquées pour des petites choses.

Speaker 1:

On peut essayer de modifier nous-mêmes nos pensées, par exemple en utilisant des mantras, des mantras qui peuvent nous rassurer, qui peuvent modifier notre façon de voir les choses. Les mantras sont utiles de plusieurs façons. C'est que le cerveau a un biais qui fait que ce qui rime, par exemple, est davantage véridique pour le cerveau, si ça rime, c'est que ça doit être vrai. Donc, on peut utiliser des choses qui riment pour convaincre notre cerveau d'une nouvelle pensée. Et le fait qu'on se répète ces mantras, eh bien, ça va nous aider à.

Speaker 1:

Il faut les répéter régulièrement pour qu'au moment où on rencontre une situation, ce mantra nous revienne en tête tout de suite. Par exemple je suis forte, je suis forte, je suis forte. On peut se le dire dix fois le matin devant la glace, et puis, le jour où il y a vraiment une tuile qui nous arrive, on peut se re-regarder dans le miroir et se dire en fait, je suis forte, et on vient modifier la pensée qu'on aurait pu avoir face à la tuile qui nous arrive, et donc, on ne va plus se sentir découragé, on va se sentir encouragé, on va avoir le courage pour agir d'une autre façon. Bon, je sais que c'est assez dense. Comme vous le voyez, nos pensées, nos émotions, nos actions sont à la fois un mystère, d'une certaine façon, mais pas non plus un mystère entier. On sait quand même beaucoup de choses sur le cycle, le fonctionnement, les interconnexions entre les pensées, les émotions, les actions, et c'est quelque chose que je trouve absolument fascinant et qu'on n'a absolument pas fini d'explorer. Les liens entre notre esprit, notre cœur et notre corps. On les explore déjà depuis l'Antiquité.

Speaker 1:

Tous les grands philosophes Sénèque et autres parlaient déjà du lien entre les émotions, les pensées, les actions, et on le fait encore aujourd'hui. Et ce que j'aimerais vous transmettre, c'est à la fois cet émerveillement devant cette richesse qui est en nous et en même temps, une bonne dose de courage, parce qu'au lieu de subir et d'être les objets de nos passions, de nos perceptions, nous avons un pouvoir sur nous-mêmes, puisque nous pouvons modifier nos pensées, nous pouvons modifier nos émotions et nous pouvons modifier nos comportements. Donc, avec ça, tout est possible. C'est tout pour cette semaine. Je vous souhaite une excellente semaine et je vous donne rendez-vous mardi prochain. Votre petite souris 7. Anne-laure.

Cycle Adlerien en Education Familiale
Cycle Adlerien De Comportement Enfant
Mantras Et Pensées Puissantes